Le Lézard

L’État français s’ouvre aux logiciels libres


L’informatique coûte cher à l’État français. L’utilisation des logiciels libres est-elle la solution pour économiser de l’argent ? Une question que tente de résoudre les fonctionnaires français en charge de ce délicat dossier, notamment en remettant en cause le monopole de Microsoft.



Réduction des budgets de fonctionnement ou logique politique, l’État français met en avant la concurrence des licences libres face au monopole de Microsoft. D’ici à 2007, une grande partie des 900 000 ordinateurs appartenant à l’État français devront renouveller leur licence logicielle, et ce n’est pas une petite somme, 300 millions d’euros au bas mot. Les sociétés qui travaillent sur des logiciels utilisant des codes sources disponibles sont les premières intéressées par ce changement de cap du gouvernement, jusqu’à présent entièrement dépendant de Microsoft. La société française Mandrake, par exemple, pourrait bénéficier des largesses d’un tel virement de cap.

Pour autant, Microsoft demeure un acteur du marché particulièrement crédible. Le coût des licences est toujours inférieur à 10% au coût global du budget informatique des grosses administrations. Le coût de maintenance, de formation des employés, autant de freins qui empêcheraient l’État français de passer du côté des logiciels libres. Sur le simple plan économique, il est donc peu probable que le gouvernement français gagne beaucoup à une migration massive de ses services informatiques vers les licences libres. Mais d’un point de vue politique, il est indéniable que le gain d’indépendance vis à vis de Microsoft, entreprise américaine, est un objectif inavouable.

D’autre part, le logiciel libre SPIP a définitivement été choisi pour la gestion des sites Web du gouvernement français. C’est le SIG (Service d’Information du Gouvernement) qui à pris cette décision. Après une période qui a vu la mixité de plusieurs logiciels libres dans les différents services de l’État pour la gestion des sites, l’heure est à la convergence. Le coût global d’acquisition de la solution est de 100 000 euros, mais la dite solution permet surtout une augmentation du volume de sites gérés sans rachat de licence, et ce sur le même mode de gestion standardisée. Un gain de temps et d’argent, ce qui n’est en rien déplaisant pour un gouvernement qui se serre durement la ceinture.


Publié le 26/06/2004 à 20h57 par Guillaume Serries



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