Une nouvelle dépendance : le gaming

Le gaming, ou action de jouer aux jeux vidéo, crée une forme de dépendance de plus en plus grande chez les joueurs du monde entier. Une étude menée en 1998 par une équipe de l’Université Simon Fraser a révélé qu’un adolescent sur quatre jouant à des jeux vidéo ressent une forme de dépendance vis-à-vis ceux-ci. En Europe, l’inquiétude est devenue si forte face à cette nouvelle dépendance qu’à Amsterdam, un centre de traitement a ouvert ses portes pour soigner les accrocs aux jeux vidéo.



Depuis son ouverture, plusieurs personnes âgées de 13 à 30 ans ont été soignées par la clinique pour intoxication aux jeux vidéo. Le directeur de la clinique amstellodamienne, Keith Bakker, affirme que cette dépendance peut se manifester chez les jeunes dès l’âge de 8 ans. En fait, le plus jeune des joueurs soignés avait 6 ans.

Près de 3,5 millions de joueurs se connectent chaque jour à des jeux en ligne selon le Réseau Éducation-Médias. Le jeu EverQuest serait parmi les plus populaires. Parmi tous ces adeptes de jeux vidéos, on retrouve de véritables dépendants âgés en moyenne entre 13 et 30 ans. Ces accrocs maladifs ont généralement reçu leur premier jeu vidéo en cadeau de la part d’amis ou de parents qui ne se doutaient pas des problèmes qu’il pouvait entraîner chez le jeune.

La libération de dopamine par le cerveau lors de séances de gaming serait à l'origine de la dépendance pour certains gamers. Tout joueur qui passe des heures devant des jeux vidéo sans avoir de vie sociale et qui néglige ses autres activités comme étudier ou manger, et ce, dans le seul but de jouer, peut en être atteint. Dans plusieurs cas, cette dépendance mène même à des dépendances plus courantes telles que la consommation de drogues ou d’alcool; c’est pourquoi il est important de la soigner tôt.

Le programme officiel de désintoxication débutera en juillet et durera de quatre à huit semaines. Des parents sont prêts à payer très cher pour faire soigner leurs enfants devenus dépendants dans cette clinique européenne qui offre un programme complet et intensif de désintoxication. La clinique affirme pourtant que les tarifs varient selon les revenus du client. Reste à savoir si leur traitement est efficace, car, comme on s'en doute, la difficulté d'une telle thérapie réside dans le besoin de réutiliser un ordinateur par la suite...