Nous vous en parlions il y a quelques jours, un courant minoritaire de l’UMP, Droite Libre, en réaction à un très important mouvement de grève qui fait toujours rage en France, avait appelé ses sympathisants au SPAM à l’encontre des responsables des syndicaux grévistes. Leurs réactions ne se sont pas fait attendre longtemps.
Les syndicats Snes, Unsa et FSU ont en effet porté plainte contre la Droite Libre pour «entrave au fonctionnement d'un système de traitement automatique de données»; autrement dit, voilà une plainte pour du SPAM dans le but de bloquer les services mail des syndicats. De plus, les fédérations ont pu noter que certains courriels étaient envoyés grâce à des automates, ce qui pourrait faire basculer la balance du côté des victimes le 26 mai lors de l’audience au palais de justice de Paris.
Malgré les changements d’adresse des principales victimes, les envois de pourriels ont continué, allant jusqu'à obliger les services techniques à vider deux fois par jour les stockages de courriel. Au 21 mai, Marc Blondel déclarait à la presse, en même temps que son indignation, avoir reçu 220 000 courriels indésirables depuis le 13 mai, date d’envoi de l’opération.
Droite Libre, avertie des poursuites judiciaires, tente de stopper l’action des partisans de son association, mais ce n’est pas chose facile puisque l’envoi des courriels de protestation tient du ressort que chacun.
Rappelons que les accusés risquent trois années d’emprisonnement et 45 000€ d’amende.