Le réseau de télévision américain ABC (qui appartient à Walt Disney) vient d’annoncer qu’il offrira sous peu gratuitement, pour une période d’essai de deux mois, quelques-unes de ses émissions les plus populaires (entre autres,
Lost et
Desperate Housewives) sur le Web.
Cette décision s’inscrit dans le nouveau virage technologique de la compagnie, qui cherche de plus en plus à exploiter les nouveaux médias tout en maintenant les revenus publicitaires découlant des émissions diffusées aux heures de grande écoute. « C’est une façon pour nous d’explorer ce nouveau média » a déclaré Anne Sweeney, présidente de Disney-ABC Television Group, lors de la convention annuelle de l’industrie du câble américain (National Cable and Telecommunication Associtaion) qui se déroulait récemment à Atlanta.
Cette nouvelle façon de regarder vos émissions préférées sera disponible dès ce mois-ci. Dès le lendemain de la diffusion originale à la télévision, vous pourrez vous rendre sur ABC.com, pour regarder
Commander in Chief,
Alias,
Lost ou
Desperate Housewives. De plus, ce qui est très intéressant est que vous aurez le choix d’arrêter l’émission quand vous le voulez et vous pourrez accéder à un index des scènes, si jamais vous y êtes parce que vous avez manqué le début ou la fin de l’émission. Par contre, il vous sera impossible de passer rapidement sur les messages publicitaires puisque ceux-ci seront « insérés » à l’intérieur de certaines scènes. D’ailleurs, une dizaine d’annonceurs, incluant AT&T, Ford, Procter & Gamble et Universal Pictures ont déjà signé un contrat pour participer à cette nouvelle façon de diffuser des émissions.
Les gens d'ABC, tout comme plusieurs autres réseaux américains et canadiens, cherchent à attirer une nouvelle clientèle aux heures de grande écoute, c'est-à-dire les jeunes de moins de 27 ans. Selon certaines études, cette génération s’éloigne de plus en plus de la télévision pour se concentrer sur la plupart des nouvelles technologies (Internet et les autres) puisqu’elle est extrêmement à l’aise avec ces dernières et y passe la majorité de son temps libre. Cette nouvelle façon d’attirer la génération « Internet » fera sûrement boule de neige.