C'est après la clôture des marchés que la compagnie Novell a annoncé ses résultats trimestriels pour la période se terminant le 30 avril, et qui se sont soldés une fois de plus par une perte de 15 millions de dollars ou 4 cents l'action. Les attentes étaient grandes envers Novell qui a investi dernièrement avec la compagnie IBM dans le développement de produits Linux.
On aurait pu s'attendre à des résultats plus probants et plus rapides de la part de Novell qui a investi dans Linux en achetant les compagnies Xiam et Suse l'an passé. Mais c'était trop demandé compte tenu de l'immense effort de digestion demandé par la haute direction de Novell qui cherche à ressusciter l'entreprise en déclin.
Rappelons que Novell, autrefois un fleuron dans le domaine de la conception de logiciels d'applications de bureau et de solutions d'affaire, était l'un des concurrents de Microsoft. Depuis quelques années, devant la monopolisation de Windows et d'Office sur le monde de l'informatique de bureau, Novell a du se réorienter vers un nouveau créneau, celui de Linux, après un déclin des ventes des produits Netware et Groupwise de 5% et 12% depuis deux ans.
Selon plusieurs, Novell arrive tardivement pour profiter de la nouvelle manne en croissance qu'est Linux, si on considère que SCO group et RedHat ont déjà fait leur niche dans ce segment de marché et que leur croissance est bien au-delà des attentes. Ce qui oblige Novell à doubler d'efforts pour gruger leurs parts de marché.
Si Novell, avec ses nombreux canaux de distribution et ses relations, semble entrer par la porte de derrière, il reste tout de même un petit espoir si on considère que 10 millions de ses profits proviennent de Linux. Ce qui, selon Joseph Tibbetts, chef des opérations financières, prouve que la division Suse commence à porter fruit et que dans un avenir rapproché la réorientation vers Linux remettra Novell sur la voie de la rentabilité. En attendant, le prix de l'action a plongé de 14$ au mois de février à 9,16$ après la clôture des marchés.