Le Lézard

Le Japon atteint le pétaflops


Depuis 2004, IBM pouvait se vanter d'avoir mis au monde l'ordinateur le plus rapide de la planète. Qu'à cela ne tienne : NEC, dont le Earth Simulator avait été mis en déroute, revient en force et fait mordre la poussière à Blue Gene.



La compagnie nippone NEC, en collaboration avec le Riken de Yokohama (anciennement connu sous le nom d'Institute of Physical and Chemical Research), possède dorénavant l'ordinateur affichant la plus grande vitesse de calcul au monde. Le MDGrape-3 a été cadencé afin d'atteindre non pas 360 téraflops comme son prédécesseur, ou 360 000 milliards d'opérations en virgule flottante par seconde, mais bien un pétaflops, soit un million de trillions d'opérations.

Le développement du MDGrape-3, qui servira à des fins de modélisation dans l'industrie pharmaceutique, aura nécessité 4 ans ainsi que 9 millions de dollars. On calcule que le nouveau bébé de NEC n'a coûté que 15 $ par gigaflops, ce qui n'est pas peu dire considérant qu'IBM a dû dépenser 140 $. Il comporte 4808 puces comparativement à Blue Gene, qui fonctionne grâce à 130 000 processeurs. Enfin, le tout tient dans l'espace d'une grande penderie (walk-in) et est efficace énergétiquement, alors que le pauvre Blue Gene détient toujours le record de l'espace occupé avec une pièce aussi grande qu'un hangar de même que celui de la dépense énergétique.

Le secret de ces records autant financiers que physiques pour le MDGrape-3? L'avancement de la technologie certes, tout comme l'utilisation d'un nombre moindre de circuits et d'une architecture spécifique à l'emploi visé, mais surtout l'aide de compagnies comme Hitachi, Intel et SGI Japon. Hitachi a construit le CPU tout en absorbant une partie des coûts de construction du superordinateur, Intel a fourni ses processeurs double-coeur Xeon et SGI le reste de la quincaillerie.

Selon les responsables mêmes du projet, il ne suffira que de quelques années afin que soit dépassée cette vitesse de calcul. La course aux superordinateurs est pour plusieurs pays un dada, eux qui veulent posséder le plus de ces supercalculateurs autant à des fins scientifiques, d'ingénierie qu'à des fins de défense militaire. De plus, en inscrire un grand nombre dans le Top 500 des ordinateurs les plus rapides est vu par plusieurs experts comme signe d'une économie compétitive. Il n'est donc pas étonnant de savoir que les États-Unis en possèdent 35 (dont 6 dans le Top 10), le Japon 29 (2 dans le Top 10), la Chine 28 et l'Allemagne 18 (1 dans le Top 10).

Quel sera le prochain pays en pôle position?

Publié le 31/07/2006 à 17h46 par Fanie Gingras



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