Intel déclare avoir testé et réussi avec succès un transistor informatique composé d’antimoniure d’indium (InSb). La particularité de ce matériau est qu’à taille égale à celle d'un composant en silicium, il consomme énormément moins d’électricité et ses performances globales sont bien meilleures.
Si le constructeur met en pratique cette application, cela voudrait dire des processeurs qui chaufferaient beaucoup moins, mais qui seraient aussi moins chers à fabriquer et plus fiables.
Pourtant, ce matériau n’est pas nouveau; il notamment utilisé par l’armée dans les détecteurs à infrarouge, mais aussi dans les amplificateurs radios ou les lasers. Voilà pourquoi, avec les énormes avantages qu’il représente et la guerre qui a lieu dans le milieu des processeurs, il n’est pas exclu qu’Intel remplace le silicium de ses processeurs. D’ailleurs, Intel déclare pouvoir d'ores et déjà produire des transistors de 85 nanomètres.
À ce sujet, Ken David, le directeur de la recherche en composants chez Intel déclare : « les résultats de ces recherches nous rendent confiants quant à notre aptitude à suivre la Loi de Moore au-delà de 2015 ». Rappelons que la loi de Moore dit que la puissance d’un processeur doublera tous les 18 mois.
Nous attendons donc maintenant avec impatience la réplique d’AMD qui, au fil des années, a réussi à concurrencer Intel sur son propre terrain.