Votre petit chat s’ennuie dans son panier pendant que vous naviguez sur Internet ? Ouvrez-lui un compte sur Catster et invitez-le à passer ses journées à fraterniser en réseau ! Comme son maître…
La scène est désolante… Alors que vous cliquez frénétiquement d’une page MySpace à une autre et écoutant de la musique en ligne à plein volume dans le casque, Minette roupille désespérément dans son panier en osier. Est-ce vraiment la vie de misère qu’on souhaite à un chat dans notre monde branché de 2007 ? Non ! On le veut éveillé, curieux, cultivé, sociable. Cyber-moderne, quoi ! Et on tient bien sûr absolument à ce qu’il devienne une star du Net en racontant sa vie trépidante sur son propre blogue. Son premier message pourrait ainsi ressembler à ça :
« Je me réveille avant mon maître. J’ai faim. Je m’étire sensuellement dans mon panier. J’en sors et je vais voir s’il dort encore. Malheureusement, oui… Que faire ? Je miaule un peu. Pas de réaction. Je retourne me coucher. Une heure plus tard, il se lève enfin ! Je cours le rejoindre. Je m’excite, je crie en tournicotant partout, c’est ma façon de lui faire comprendre que le bol est vide. Il se dirige vers la cuisine. Ah non, zut, il va plutôt aux toilettes ! J’attends cinq minutes, il en ressort enfin. Heureusement qu’il ne prend pas sa douche avant de déjeuner… Il va vers le pot à croquettes. Oui, OUI, HOURRA ! Il le prend ! Il en verse dans le bol. Je l’aide un peu en donnant des petits coups de museau sur le pot. Il en renverse à côté en grognant. Maladroit… C’est le plus beau moment de ma vie. Je mange. Puis je retourne me coucher. » Un blogue follement instructif et passionnant, n’est-ce pas ? "Oui !", répondront en choeur les 500 000 maîtres qui fréquentent assidûment
Catster et son homologue pour chiens,
Dogster.
Lancés en 2004 à San Francisco par Ted Rheingold, les deux sites connaissent une popularité toujours grandissante. On y expose la nouvelle coupe punk de son labrador ou l’affriolante tenue de soirée de sa chatte angora, on y raconte les anecdotes croustillantes qui mettent en scène son animal adoré (la fois où Médor a mordu Grand-Papa au tibia, l’autre où Mistigri a décollé d’un coup de griffes le papier peint fraichement posé…) Bref, puisque la mode est aux réseaux sociaux, on miaule et on aboie en communauté !
Après Catster, Dogster, MySpace, Facebook, Virb et leurs émules, on attend avec grande impatience l’ouverture de Bébéster, Fourmister, Magrandmèreaussifaitduvéloster ou Jesuismortster. Ah non, ça,
ça existe déjà…