Le Lézard

Vente illégale de données sur Internet


La vente de données confidentielles et privées prospère sur l'Internet. Une enquête du quotidien britannique The Times met au jour un trafic semble-t-il très prospère de cartes bancaires qui sont en vente depuis des pays d'Europe de l'Est ou d'Asie sur des sites clandestins.



Les pirates récupèrent les données par différents moyens, tels que le hameçonnage et le vol de listing bancaire; celles-ci sont stockées et ensuite mises en vente sur la Toile. Le Times affirme que les 16 numéros d'une carte de crédit valide sont proposés pour 1 euro, alors que le code à trois chiffres situé au dos de cette carte, code d'identification nécessaire pour la plupart des achats en ligne, se vend entre 3 et 5 euros. Le code secret (à quatre chiffres) valide coûte entre 10 et 100 euros.

Achat d'identité
Au-delà des codes de carte de crédit, ces sites proposent aussi à l'utilisateur une nouvelle virginité d'identité. On peut entre autres y acheter des noms de jeune fille ainsi que des dates de naissance; autant d'informations qui permettent de se faire passer pour quelqu'un sur le réseau, et ainsi de piéger des internautes.

Blogues pirates
Les autorités françaises estiment que ces sites de vente pirate existent depuis longtemps, et que les nouveaux dangers de la Toile se situent désormais sur d'autres formats. Ainsi, l'apparition récente de blogues dédiés à la piraterie informatique suscite l'intérêt des autorités.

« En novembre dernier, nous avons repéré un blogue français sur lequel l'internaute proposait tout ce que l'on peut imaginer pour faire du piratage : polluer le PC d'un autre, prendre son contrôle à distance, tout véroler, etc. Il y avait même des conseils pour casser la serrure d'une vraie porte ! Lorsque nous l'avons arrêté, nous avons été très surpris de voir que le compteur de son blogue indiquait plus de 150 000 consultations! », indique un enquêteur de la gendarmerie. Mais ceci n'est rien en comparaison des sites et forums accessibles uniquement aux initiés. Sur ces supports, les échanges d'informations illégales et confidentielles se font en toute discrétion, à l'abri du regard des autorités.

Crime sans frontière
Lutter contre ce type de pratique s'avère délicat pour les enquêteurs, car la grande majorité de ces sites spécialisés sont hébergés à l'étranger. Beaucoup d'entre eux sont situés dans les pays de l'Asie du Sud-Est, mais certains le sont aussi... aux États-Unis. En effet, malgré la politique sécuritaire de ce pays, beaucoup de pirates profitent du 1er amendement de la Constitution (liberté d'expression et de communication) qui autorise une grande liberté en matière de communication sur le Web.

Publié le 26/04/2006 à 06h00 par Guillaume Serries

Source:
01net.com


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