Un juge fédéral de Los Angeles a créé un précédent dans le monde du «peer-to-peer» ou si vous aimez mieux, du partage de fichiers musicaux. Il a rejeté la plainte de la RIAA qui demandait ni plus ni moins la fermeture des réseaux Grokster et Morpheus.
Cette décision vient même poser des doutes sur les précédentes victoires de la RIAA contre Napster qui, comme on se rappelle, a dû fermer ses portes en 2000. Le juge spécifie cependant que cela ne vient pas dire qu'il n'existe pas d'actes répréhensibles sur ces réseaux, simplement que les propriétaires de ces services ne peuvent pas être tenus responsables de ce qui y circule.
Le juge a comparé les réseaux d'échanges aux magnétoscopes, qui peuvent enregistrer autant des contenus légaux qu'illégaux. Le directeur de Grokster s'est dit surpris de cette décision, mais est satisfait que la Cour fédérale ait enfin compris le principe de fonctionnement de ces réseaux. Il souhaite maintenant que les maisons de disques acceptent l'existence de ces réseaux et collaborent plutôt que de tenter de les éliminer.