Le Lézard

Les cellulaires ouverts dans les hopitaux sauveraient des vies


Une étude effectuée par l'Université Yale pourrait révolutionner les affichages dans les hôpitaux. Contrairement à ce qu'on croyait, il semble qu'il y ait plus de chances qu'un cellulaire laissé ouvert dans un hôpital sauve un patient d'une mort certaine. Les enseignes ordonnant d'éteindre les téléphones cellulaires avant d'entrer pourraient disparaître, et ce, afin de permettre aux médecins d'être plus efficaces durant leur quart de travail.



Selon l'étude diffusée dans l'édition de février de la revue Anesthesia & Analgesia et réalisée auprès de 4018 médecins assistant à la conférence de la Société américaine des anesthésistes en 2003, il semble que les risques de mauvaises communications et de délais soient plus grands chez les médecins qui sont contactés par un téléavertisseur plutôt que sur un cellulaire. 3295 participants rapportent utiliser un téléavertisseur ou un cellulaire comme premier outil afin d'être rejoints en tout temps lors de leur tour de garde.

Parmi ceux-ci, 1045 disent avoir expérimenté divers problèmes et délais de communication à cause d’un téléavertisseur comparativement à 212 utilisateurs de cellulaire. Autrement dit, 32% des médecins interrogés ont des communications plus ou moins biaisées à cause de l'utilisation d'un téléavertisseur et 6,5% à cause d'un cellulaire.

Selon l'auteur principal de la recherche, ces chiffres viennent appuyer la thèse selon laquelle les 2,4% d'incidents d'interférence électronique attribuables aux cellulaires envers les équipements médicaux et de télémétrie est préférable aux 14,9% de risques observés d'erreurs médicales ou de blessures dues aux délais de communication. Les risques d'interférences sont d'autant amoindris qu'aujourd'hui les équipements sont plus performants et que les cellulaires utilisent de plus en plus d'autres fréquences que les fréquences analogiques.

Déjà, une étude effectuée dans un hôpital de Singapour, où les 500 docteurs ont troqué leurs téléavertisseurs pour un cellulaire, démontre qu'il n'y a pas d'effets pernicieux à l'utilisation de ceux-ci entre les murs de l'établissement. En fait, c'est plutôt le contraire; à la place de devoir trouver qui a fait vibrer leur avertisseur ainsi que les motifs de l'appel, les médecins trouvent dans leur messagerie texte tous les détails nécessaires. Il s'agit là d'une première dans le sud-est de l'Asie. On a déjà enlevé l'interdiction pour les visiteurs de laisser leurs cellulaires ouverts.

Attention toutefois si vous voulez aller visiter un copain de voyage qui est hospitalisé au Tan Tock Seng Hospital; il vous faudra tout de même conserver une distance d'au moins deux mètres autour de tout équipement médical, juste au cas. Dans certains hôpitaux qui céderaient à la tentation de suivre l'exemple asiatique, cette distance pourrait être difficilement observable vu l'étroitesse des lieux et l'espace restreint entre les patients. Lors de visites dans de tels établissements, vous pourriez vous voir tout de même obligés d'aller à l'extérieur des murs afin d'appeler parents et amis pour donner des nouvelles. Reste aux patients à espérer que les docteurs de ces hôpitaux exigus recevront leurs appels alors qu'ils traîneront ailleurs qu'à côté de leur lit.

Publié le 28/01/2006 à 16h41 par Fanie Gingras


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