Fin 2003, on notait une grande activité solaire, tempêtes et éruptions principalement. Sur terre, les conséquences ont été minimes, à savoir pannes de quelques satellites, perturbations dans les communications et aurores boréales en Floride. Par contre, les répercussions sont mesurables dans l’étendue entière du système solaire.
Quelques chiffres pour bien comprendre le phénomène : les plus importantes éruptions ont éjecté dans l’espace des milliards de tonnes de gaz ionisés à une vitesse record pour notre système solaire : 8 millions de kilomètres/heure. Les ondes de choc des différentes éruptions ont fusionné au fur et à mesure de leur progression pour finir par former un front immense se déplaçant à la vitesse de 2 millions de kilomètres/heure.
Les différents instruments de mesure qui enregistrent l’événement rapportent des informations uniques sur les conséquences du phénomène. Ainsi, le satellite Mars Odyssey a mesuré l’impact des éruptions solaires sur Mars. Le 28 octobre 2003, l'instrument MARIE de la sonde avait été mis hors d’usage par le choc. Les premiers résultats analysés montrent que la force du souffle des éruptions aurait « soufflé » un peu de l’atmosphère de la planète. L’hypothèse qui découle de ce phénomène est que la planète rouge aurait pu être par le passé asséchée de cette manière, expliquant ainsi l’état actuel de Mars.
Ailleurs, aux alentours de Jupiter et Saturne, les engins Ulysse et Cassini ont eux aussi détecté la zone de front. Plus loin encore, le 28 avril 2004, la sonde Voyager 2, située à 11 milliards de kilomètres du soleil, a renvoyé des informations sur le passage du phénomène.
Début 2005, le front devrait atteindre les limites de l’héliosphère, après laquelle se trouve la fin de notre système solaire.