Face aux accusations de l’industrie du disque, les réseaux P2P réagissent. Désormais, ils changent de politique et décident de collaborer avec les autorités pour traquer les pédophiles qui utilisent le réseau P2P. Ce revirement d’attitude correspond à la montée des pressions sur les réseaux d’échange. Face à l’amalgame, il faut être clair : pirate, oui, mais pas pédophile !
Les réseaux d’échange P2P travaillent avec les autorités pour traquer les fournisseurs de contenu pédophile qui utilisent leurs réseaux. C’est un changement de politique important. Jusqu'à présent, ils se considéraient comme des fournisseurs de moyens d’échanges de données numériques, sans qu’ils ne puissent avoir de contrôle sur le contenu de ces échanges.
Kazaa coopère depuis plusieurs mois avec le FBI. M Lafferty, représentant de Kazaa, affirme que sa société se donne désormais les moyens de localiser les suspects et travaille sur une technologie capable de détecter les fichiers incriminés, même si leur nom n’est pas explicite. Pour M Lafferty, il faut convaincre l’opinon que « le P2P est l’endroit le plus stupide pour y afficher du contenu criminel. C’est comme se mettre sur une place de centre-ville et crier: j’ai fait quelque chose d’illégal ! »
L’utilisation de réseaux P2P pour l’échange de fichiers pornographiques et pédophiles a été un argument d’attaque pour l’industrie du disque et du film. Ces derniers souhaitent la fermeture de ces réseaux, qui permettent l’échange gratuit de produits culturels soumis à des droits d’auteur. Déjà, un jugement de la Cour Fédérale de Californie avait affirmé la parfaite légalité des réseaux d’échange, rendant caduques les réclamations de la RIAA, l’organisme de défense des producteurs phonographiques américaine.
Redoublant d’efforts, la RIAA demandait alors au législateur américain d’imposer la présence d’un adulte lors de l’installation d’un logiciel P2P sur un ordinateur, son but étant de ternir l'image globale du P2P afin d’intimider les utilisateurs. La collaboration des réseaux P2P avec les autorités pourrait permettre de taire les rumeurs diffusées par l’industrie du disque.