Le mouvement d’externalisation dans le domaine de l’informatique se poursuit. Shell licencie un tiers de ses informaticiens, mais le cabinet Gardner avance l’hypothèse que les contrats d’externalisation sont en définitive peu avantageux pour les multinationales. Explications...
Au moment où le groupe Shell annonce le licenciement de 30% de ces 9300 informaticiens et la délocalisation de ces services en Malaisie, les premiers constats économiques sur ce mouvement de fonds commencent à tomber. Et ils ne sont pas tous positifs.
Le plan de Shell consiste à rationaliser le système d’information et ce, dans un contexte de crise pour le groupe. C’est justement au sujet de la gestion des services d’information que le cabinet Gartner reste le plus sceptique quant à la réussite des processus d’externalisation. Pour le cabinet, c’est plus de 50% des contrats signés qui sont décevants pour les entreprises occidentales. Pour palier à ce problème, le cabinet recommande un renforcement des structures acquises ou sous-traitantes avant de se lancer dans de nouvelles opérations d’externalisation.
Phénomène de balancier oblige, ce sont les prestataires de services de ce marché qui sont satisfaits. À titre d’exemple, on peut citer le cas de Capgemini qui a remporté un contrat de dix ans avec le fisc Britannique à hauteur de 4,3 milliards d’Euros.