En réponse à l'annonce de l'arrêt du développement clinique du T 1249 (un nouveau médicament prometteur contre le SIDA), le siège social de
Roche France a été barbouillé de faux sang lavable par des militants de
Act Up Paris, une association pour les droits des séropositifs.
La compagnie avait annoncé l'arrêt du développement clinique du T 1249 le 6 janvier dernier. Ce produit, après le T 20 (Fuzéon), devait être le deuxième produit d'une nouvelle lutte contre le VIH : les inhibiteurs d'entrée. Ces nouveaux médicaments bloquent l'entrée du virus dans les cellules avant même qu'elles ne soient infectées. Il s'agirait d'un espoir pour les malades en échec thérapeutique majeur pour qui aucun médicament disponible sur le marché n'est efficace. Ceux-ci ne représentant que 5 à 10 % des malades en France; Act Up y voit un désintéressement pour de simples motifs commerciaux.
Le T 20 (Fuzéon), quant à lui, bénéficiera dès le 26 avril d'une distribution accrue puisqu'il sera maintenant disponible dans les pharmacies américaines à partir de cette date. L'administration difficile de ce médicament expliquait son absence des pharmacies et ses médiocres performances de vente auparavant, mais les actionnaires se réjouissent de cette décision qui a fait monter de 24 ¢ l'action de Trimeris qui produit avec Roche le médicament.
Act Up Paris s'est fait connaître par ses coups d'éclat tels la banderole « Séropositive » sur la statue de la Nation en France.
En 2004, on estime à 40 millions le nombre de personnes qui seront infectées par le VIH. C'est plus du double des 17 millions de 1994. Chaque jour, 14 000 personnes sont infectées par le virus et 8 500 meurent de cette pandémie.