On n'en finit plus de cette avalanche. C'est une pluie de courriels indésirables qui aboutit dans nos boîtes de courriels chaque jour par dizaines, si ce n’est pas par centaines, à longueur de semaine, particulièrement sur les adresses de type indépendant comme le service Hotmail de Microsoft. Quand ce n’est pas pour vous vendre de la pornographie, c’est du Viagra ou du financement à bas taux pour votre problème d’endettement. Il faudra, semble-t-il, patienter encore 2 à 3 ans avant de pouvoir souffler devant un problème qui s'accroît à un tel point que le marché des logiciels anti-pourriels va exploser à un milliard de dollars cette année.
Ce fléau, même réglementé et sommé par la force de la loi anti-pourriels américaine, n’a pas de frontières et a continué d’asperger le Web à coup de 15 milliards de messages en 2003. La firme de recherche Radicati Group inc. prédit même que ce compte risque de monter à 35 milliards cette année pour atteindre l’estimation parcimonieuse de 142 milliards de messages indésirables en 2008 si rien n’est fait pour contrer cet empoisonnement du Net. Cruel potentat du Net, le pourriel s’attaque sans discrimination aussi bien aux comptes commerciaux qu’à ceux des internautes. Jusqu’à maintenant, on a évalué que 79% des courriels qui se répandent à travers le Net sont des pourriels et que les utilisateurs de logiciels anti-pourriels sont composés à 17% par des entreprises et 30% par des consommateurs individuels.
Les créateurs de logiciels anti-pourriels ont compris le message et s’accommodent de cette manne dont les utilisateurs du Web font les frais. Ce marché, où plusieurs programmes efficaces sont à la portée de tous, a connu une augmentation de ses ventes de 50 % en 2003 et connaîtra une expansion exponentielle jusqu’à ce qu’une solution finale soit trouvée au problème.
En définitive, si ce problème ennuie presque tous les utilisateurs de l’Internet, il est également une source de revenus inépuisable, puisque beaucoup de fournisseurs Internet, qui doivent malgré tout se prémunir en dépensant pour contrer les pourriels, récoltent également à l’autre bout du pipeline les profits de la vente de logiciels anti-pourriels.