Solution au spam: on propose les point-mail

On connaissait déjà les suffixes .net, .com, .org, .gouv qui finalisent certaines adresses web. On pourrait voir apparaître les .mail d’ici la fin de l’année si l’Internet Corporation for Assigned Names and Numbers (ICANN), qui supervise le registre du système des adresses internet, approuve la création de ce nouveau domaine. Devant l’invasion des pourriels sur le Net, plusieurs proposent cette alternative afin de contrer cette publicité indésirable qui aboutit régulièrement dans notre boîte de courriels.



De cette façon, un site commercial se verrait en quelque sorte imposer ce système .mail pour le bien de la communauté Web comme le souligne le déposant de ce brevet, l’association à but non lucrative Spamhaus. Il s’agit ainsi de créer une série de canaux qui, au lieu de filtrer comme le font les listes noires, prioriseraient les courriels importants à l’intérieur d’un répertoire unidirectionel entre la compagnie qui sollicite et l’usager du Net. On s’assurerait donc que les courriels de tous et chacun se rendent à destination d’un internaute qui désire les recevoir. On y gagne donc en fiabilité puisque le réseau n’aura pas à filtrer les courriels par les listes noires qui souvent perdent de 15% à 27% des courriels désirés.

Mais la solution ne fait pas l’unanimité dans les milieux concernés, car, malgré sa grande fiabilité, il engendre des coûts d’établissement très élevés. Alors que le prix exigé pour créer une adresse .com est de 6$, celui qui serait demandé pour créer le .mail friserait les 2000$. Par ailleurs, on s’oppose également à cette solution parce qu’elle contraindrait les polluposteurs à être enregistrés et à demander la permission du détenteur de l’adresse courriel avant de l’inonder de publicités. On doit aussi considérer l'avis des compagnies qui ont créé leurs propres listes noires souvent payantes comme celles de certains fournisseurs Internet.

Plusieurs doutent que cette solution soit retenue et il serait surprenant que des compagnies comme AOL soient intéressées à laisser une tierce partie faire la répartition des courriels en remplaçant leur système de protection interne. En définitive, même si l’idée vaut le coup d’être exploitée, sans l’appui de gros partenaires elle ne verra jamais le jour.