Des scientifiques russes du
Joint Institute for Nuclear Research et américains du
Lawrence Livermore National Laboratory ont mené une expérience qui a produit deux nouveaux éléments qui ne figurent pas encore au tableau périodique. Le
ununpentium (115) et le
ununtritium (113) y seront ajoutés et baptisés après une confirmation indépendante de la découverte.
Le ununpentium (115) a été créé par la fusion du noyau de l'atome de calcium (20) et de celui d'américium (95), créant ainsi à quatre reprises en un mois un atome d'ununpentium (Uup) qui n'a survécu que 90 millisecondes. Il s'est ensuite désintégré pour produire un élément à 113 protons, l'ununtritium (Uut).
À ce jour, seuls 110 atomes sont officiellement présents sur le tableau périodique, le 110e portant le nom Darmstadtium, mais des atomes B de 111, 112, 114 et 116 protons ont été rapportés dans la littérature scientifique. Tous ces atomes nommés provisoirement par des noms représentant leur numéro atomique seront officiellement nommés quand leurs découvertes seront confirmées.

L'uranium (U) de numéro atomique 92 est l'élément naturel le plus lourd. Les atomes de numéro atomique plus grand sont trop instables pour se retrouver dans la nature. Les atomes à 114, 120 ou 126 protons pourraient par contre avoir un noyau assez stable et avoir une «durée de vie» plus longue que les fractions de secondes réservées à plusieurs éléments ayant une centaine de protons.
En 2001, un scientifique avait affirmé avoir réussi à créer un atome à 118 protons. Les résultats étaient falsifiés et le ununoctium (118) n'a pas encore été découvert. Il faudra attendre encore un peu avant de voir le nombre d'éléments à l'étude dans vos cours de sciences se rallonger.