Le plus gros fournisseur de service sans fil aux États-Unis,
Verizon, a été victime d'une attaque contre son service de messagerie textuelle (SMS). Les coupables pourraient bien se trouver au Québec.
Une requête a été déposée à un tribunal d'Atlanta et ensuite à la Cour supérieure du Québec pour permettre à Verizon de mener une enquête plus précise sur la provenance des attaques. C'est ainsi que les fournisseurs de service québécois
Bell Canada et
Vidéotron ont reçu des ordonnances les obligeant à dévoiler l'identité de certains internautes.
Les clients de Verizon ont reçu pendant quatre jours durant le mois dernier des messages non-sollicités en quantité industrielle, ce qui a eu pour effet de congestionner les serveurs de l'entreprise et de causer une panne de plusieurs heures sur une partie du réseau. Ce sont près de 1,5 millions de messages qui auraient été envoyés le 29, 30, 31 janvier et 4 février.
Ces messages renfermaient des adresses Internet vers des sites Web qui proposaient des services de marges de crédit, d'hypothèques et d'autres services financiers. Ces sites seraient une porte d'entrée pour ces fraudeurs afin de tenter d'obtenir des informations confidentielles sur ces victimes. Un nom de domaine a même été enregistré sur l'adresse IP d'un accès haute-vitesse par modem-câble de Vidéotron ainsi que des adresses de courriel des deux fournisseurs québécois.
Cependant, on ne trouvera pas nécessairement les coupables à l'autre bout de ces adresses IP. Une connexion à Internet résidentiel n'est jamais permanente, la connexion peut changer plusieurs fois dans une seule journée. Une autre hypothèse vient également brouiller la route, puisque ces internautes peuvent également avoir été victimes de piratage à leur insu; soit qu'on s'est accaparé de leur adresse IP, leur compte de courriel ou encore qu'on a pénétré dans leur ordinateur pour faire du piratage.