Un nouveau débat est lancé. Après le téléphone cellulaire qui a suscité l’intérêt médiatique à la suite des nombreuses études qui démontraient la nocivité de ses ondes, c’est au tour des ondes Wi-Fi provenant des routeurs et des relais de subir le même sort. Toutefois, aucune conclusion scientifique à long terme ne s’est avérée probante pour l’instant.
Le questionnement est soulevé par de nombreuses enquêtes. Ce sont l’Allemagne et l’Autriche qui furent les précurseurs de la mise en doute, lorsqu’au début de 2007, certaines provinces et régions ont conseillé aux particuliers ainsi qu’aux institutions d’instruction publique d’éviter l’utilisation des réseaux Wi-Fi. L’Angleterre fut ensuite touchée par la question lorsque le populaire quotidien
The Independent mentionna dans un article les « décisions d'un certain nombre d'autorités régionales britanniques de suspendre le développement du Wi-Fi dans les établissements scolaires ». Cet article faisait suite à une enquête de la célèbre BBC qui notait l’importance des champs électromagnétiques dans une classe d’école possédant un réseau Wi-Fi, soit le triple d’une antenne-relais GSM placée une centaine de mètre plus loin. Ensuite, ce sont deux organisations, soit PRIARTéM et Agir pour l’environnement, qui s’emparèrent de cet article pour transporter la polémique en France, par voie de communiqué de presse. Le centre de recherche et d'information indépendantes sur les rayonnements électromagnétiques s’est à son tour inquiété de la montée en puissance des ondes Wi-Fi dans notre quotidien, visant principalement les téléphones portables bi-modes émettant à la fois des ondes Wi-Fi et GSM. Ce qui vient s’ajouter, c’est l’étude publiée par le groupe BioInitiative - groupe de scientifiques principalement américains - qui dresse, suite à la lecture d’environ 2000 études existantes, des conclusions peu roses de la pollution provenant de l’électromagnétisme des lignes à haute tension et des téléphones portables. On les associe directement à l’augmentation des risques de cancer du cerveau, de leucémies infantiles, d’Alzheimer et de problèmes auditifs et nerveux.
Ces inquiétudes semblent toutefois en contradiction avec la Supélec (École supérieure d'électricité) et l’OMS, niant totalement la présence de preuves quant à la nocivité des ondes Wi-Fi et de son effet sur la santé à la suite d’une forte exposition. Le Québec et le Canada semblent quant à eux rester passifs dans ce dossier, préférant attendre d’autres avis.
À ce jour donc, aucune étude scientifique sérieuse n’a clairement démontré l'effet néfaste des ondes Wi-Fi à long terme. Plusieurs inquiétudes sont toutefois étalées par divers groupes de travail. Gageons que les ondes Wi-Fi seront bientôt, comme le téléphone cellulaire l'a été, au centre d'un débat plus large...