Les objets qui nous entourent pourraient bientôt se réparer d’eux-mêmes. La chercheuse américaine Nancy Sottos et son équipe ont mis au point une technique qui permet aux matériaux de se renouveler en imitant la capacité régénératrice de la peau humaine.
L’expérience emploie un polymère composé d’une résine d’époxyde. Le matériau est parcouru par un réseau miniature de canalisations contenant un produit destiné à colmater les brèches. Cette structure imite à sa façon les veines et les capillaires sous-cutanés. Lorsqu’il y a une coupure, les canalisations du réseau libèrent son agent réparateur, en l’occurrence une sorte de colle visqueuse, qui remplira la fente. Ce réseau étant constamment alimenté, des bris successifs seront colmatés au fur et à mesure.
Toutefois, on note qu’au bout d’environ sept coupures à un endroit précis, un «tissu cicatriciel» se forme et tend à bloquer les canalisations. Conséquemment, l’agent réparateur ne se rend plus à la brèche. Les chercheurs étudient présentement des solutions pour rendre le réseau plus autonome. Nous sommes encore loin de la piscine hors terre qui fera «peau neuve» à chaque début de printemps!