Sera-t-il possible, dans un avenir rapproché, de contrer les maladies dégénératives du cerveau comme l’Alzheimer grâce à des puces électroniques?
Voilà ce à quoi se consacre une équipe constituée de neurobiologistes, d’informaticiens et d’ingénieurs californiens.
Jusqu’à présent, ces chercheurs ont réussi à créer une puce électronique capable de reproduire le fonctionnement des neurones d’une zone du cerveau essentielle à la formation des souvenirs : l’hippocampe. Après une dizaine d’années de dur labeur, l’équipe est parvenue à construire une puce minuscule de moins de un millimètre d’épaisseur. Celle-ci joue un rôle d’intermédiaire entre les neurones en transmettant l’information des unes aux autres, transmission qui n’était plus possible dans un cerveau atteint par la maladie.
Les chercheurs ont été en mesure d’implanter la puce in vitro à des lames de cerveau et les résultats se sont avérés très concluants. Cependant, son insertion dans un cerveau humain s’avérera beaucoup complexe, étant donné les risques d’endommager d’autres zones essentielles à un fonctionnement cérébral normal. Pour y arriver, les chercheurs devront d’abord procéder à des essais sur des animaux vivants, essais qu’ils croient bien pouvoir commencer d’ici quelques mois.
La technologie arrivera-t-elle à combler les lacunes de la médecine traditionnelle? C’est ce qu’espèrent les quelque 20 millions de personnes atteintes de l’Alzheimer à travers le monde.