Le Lézard

Arcadia : jour 1


Le festival des jeux vidéo Arcadia est déjà terminé. Cette fin de semaine organisée d'abord et avant tout afin de prouver que le phénomène du jeu est en pleine effervescence dans la province de Québec depuis les dernières années s'est amorcée vendredi matin a 10h00 pour s'achever dimanche sur le coup de 17h00. Pendant ces trois journées hautes en couleurs, Québec Micro a pu obtenir un bon nom d'entrevues savoureuses, mais pour l'instant nous vous invitons à lire notre bilan du premier événement du genre à survenir dans la ville de Montréal.



Jour 1

Honnêtement, nous ne savions pas trop à quoi ressemblerait le festival. À notre arrivée sur les lieux, seulement quelques médias étaient présents. Peu de personnes attendaient pour entrer, ce qui nous a amenés à craindre quelque peu de la solidité, de la profondeur de ce qu'Arcadia avait à nous offrir.

L'attente du premier jour


Après tout, l'heure d'ouverture approchait très rapidement et il n'y avait qu'une vingtaine de personnes a frissonner devant les portes du CEPSUM. À 9h45, les médias furent invités à pénétrer les lieux afin d'en profiter avant tous les autres. La première chose qui nous a frappés, c'est la grande organisation du festival : alors que nous n'avions fait que quelques pas dans l'enceinte du CEPSUM, agents de sécurité, techniciens, artistes et membres de l'équipe fourmillaient dans tous les sens. De plus, tous portaient des badges qui indiquaient leur statut : bleue pour média, rouge pour V.I.P., jaune pour artiste/animation, blanche pour staff et noire pour production.

Notre badge média



Suite à cette constatation, moi et Ludovic sommes allés donner notre nom pour ensuite recevoir notre badge média, qui nous conférait l'accès a la majorité des espaces du CEPSUM, mis à part les loges de l'équipe de production et les backstages qui servaient en fait aux organisateurs de kiosques. Nous étions très friands de découvrir ce que nous cachait l'antre d'Arcadia, si bien que nous nous sommes dépêchés à pénétrer au coeur de la bête une fois nos manteaux déposés au vestiaire a 2$. Le premier couloir qui nous a accueillis en était un de toiles blanches, avec celle du fond animé au goût d'Arcadia. Après le damné "bienvenue sur Arcadia", qui ne cessait de se répéter à un intervalle régulier, nous sommes entrés le gymnase du CEPSUM, qui était devenu une mine de jeux vidéo de toutes sortes pour l'événement.

Peu importe l'endroit où nous regardions, il y avait des jeux en action. Au plafond, d'énormes caisses de son projetaient de la musique rythmée, de concert avec des toiles gigantesques qui étaient les miroirs des caméras de membres de l'équipe technique ou encore d'animations abstraites et enivrantes, gracieuseté de Moment Factory. À notre gauche se trouvait le premier kiosque, mais non le moindre : celui de nos collègues du Club des Collectionneurs de Jeux Vidéo du Québec (C.C.J.V.Q.), entièrement au look des années 70-80. Au menu : meubles vieillots, lampes de grand-mère et surtout, jeux classiques avec des consoles qui ont su charmer bien des nostalgiques, curieux et baby-boomers. Atari, ColecoVision, NeoGeo Pocket, Virtual Boy et plus encore étaient au rendez-vous. En fait, enter dans la zone flash-back (puisque le CEPSUM était divisé en 10 zones distinctes), c'était se retrouver a une époque ou Pong, Space Invaders et Frog Pond étaient rois.


Back to the past


Par après, tout de suite à notre gauche, nous étions confrontés à la zone Xbox, celle qui nous a le plus déplu de tout le festival. Il faut prendre en compte que l'équipe technique de chez Microsoft a été avisée deux jours a l'avance du festival Arcadia, mais ils auraient facilement pu faire mieux. Outre les quelques jeux déjà connus présentés sur des écrans à haute résolution de plus de quarante pouces de large, il y avait la Xbox 360. Malheureusement, il y en avait bel et bien qu'une seule, qui n'a même pas utilisé un de leurs écrans géants probablement par peur d'aliéner la beauté des graphiques du jeu en démo, Kameo: Elements of Power. Le mauvais éclairage et l'allure antipathique du kiosque nous en ont vite détourné, après avoir joué quelque peu à King Kong, Forza Motorsport et compagnie.


Ludo qui joue à King Kong


Un peu plus loin, donc à peine deux pas de marche des kiosques précédents, il y avait à notre gauche la zone Plastation 2 / PSP. Plusieurs jeux y étaient présents, dont Shadow of the Colossus qui ne cesse d'épater, Gran Turismo 4 avec deux énormes sièges, des pédales et des volants ainsi que le EyeToy, Genji et quelques titres supplémentaires. Celui qui a attiré le plus l'attention a été sans conteste la nouveauté signée Ubisoft, FLOW: Urban Dance Uprising, un jeu de danse hip/hop dévoilé en primeur mondiale au festival Arcadia. En fait, c'est une caricature de Dance Dance Revolution avec un brin de nouveau, dont la trame musicale qui diffère de cette série acclamée par le public ou encore la possibilité d'effectuer certains mouvements pas seulement avec les pieds, mais aussi avec les mains.


Les deux sièges de Gran Turismo 4


En face de la zone PS2 / PSP se trouvait celle de Nintendo, la plus complète et de loin la plus conviviale de tout Arcadia. En plus de deux écrans géants pour jouer au sublime Super Mario Strikers, qui est un jeu de soccer fortement inspiré de l'univers de Mario Kart, il y avait une tonne de Nintendo DS sur des piédestaux lumineux avec une tonne de jeux intéressants comme Animal Crossing, Splinter Cell et Metroid Prime Hunters. Par contre, c'est Mario Kart DS qui a volé la vedette, installée sur quatre téléviseurs doubles qui permettaient de jouer en Wi-Fi. Même ceux qui possédaient un NDS pouvaient y jouer en réseau, un téléchargement rendant possible l'inimaginable. Mis à part les courses folles, Zelda: Twilight Princess a bien entendu attiré le regard et la curiosité de bien des fans. D'après les représentants de Nintendo présents sur place, sa sortie est toujours prévue pour avril 2006 sur Gamecube. Dans le coin supérieur droit du kiosque, un véhicule de Nintendo était stationné, ayant à l'arrière un très gros écran pour jouer à Super Smash Bros. D'autres jeux Gamecube étaient aussi jouables, notons Pokemon XD: Gale of Darkness ou encore Fire Emblem: Path of Radiance.


Les piédestrals NDS



L'arrière de l'automobile Nintendo


Dépassé ces quatre zones (ou kiosques, comme vous préférez), nous étions sur la scène Arcadia, un lieu aménagé expressément pour accueillir des vedettes et des artistes qui allaient participer à des petits tournois amicaux. Laissons ce détail pour le moment. Tout de suite après, il y avait la zone PC / Sympatico avec des jeux en réseau tels que Counter-Strike Source et Call of Duty 2. Les plus petits pouvaient jouer à des jeux éducatifs situés sur une rangée un peu en recul du reste des ordinateurs. En face de cette zone se retrouvaient la boutique Arcadia (chandails, tuques, casquettes,etc.) et une autre petite zone munie d'ordinateurs et de trois jeux vidéo au hasard, dont Jade of Empire. Tout de suite après, une salle de conférence était présente, la zone arcadémique. C'est à cet endroit précis que plusieurs discours et représentations intéressantes défilèrent, tous à propos de l'industrie des jeux vidéo sous quelques-uns de ses volets les plus intrigants, principalement pour les aspirants de ce domaine.


Les PC


Juste à la droite de la salle de conférence, un petit kiosque de GameLoft était présent. À la droite reposait le célèbre Dagwoods, un semblant de Subway montréalais, le seul resto du festival. De là sa popularité.


Le Dagwoods


C'était la brève description des principales zones du festival Arcadia. Maintenant, passons aux choses sérieuses.

L'effet Christopher Williams

À 11h00, Christopher Williams et Marie-Annick Boisvert invitèrent tous les médias sur la scène Arcadia afin d'annoncer son ouverture officielle. Après une brève énumération des zones du festival et de son objectif, rassembler les passionnés et les curieux de l'industrie pendant une fin de semaine complète, Christopher Williams a commencé à donner le ton très humoristique de ses prochaines prestations sur cette même scène. Comment? Il a dit que nous trouvions des toilettes électroniques au festival et dépendamment de notre visée, nous gagnerions des points. Après vérification, nous pouvons vous assurer que c'est faux, même si la blague était carrément évidente. Néanmoins, cette amorce loufoque allait donner un bon avant-goût des choses à venir par la suite.

Avant d'ouvrir officiellement le festival, Christopher demande aux journalistes de recréer un son mythique des arcades, le "Pshhhh...Ready!". Amusant. Ensuite, Marie-Annick Boisvert, la capitaine de ce festival, ouvrit le festival avec un geste symbolique : elle appuya sur le bouton rouge d'une vieille manette d'Atari. Le festival venait de naître, le premier à survenir dans la ville de Montréal, sur le campus de l'Université du même nom.

Parlons un peu plus en profondeur de Christopher Williams, qui donna son premier spectacle interactif un peu plus tard. Il faut avouer qu'il a beaucoup d'imagination, nous avons été surpris de sa capacité a créer des sketches avec la foule qui mettaient en valeur les jeux vidéo. Pour commencer, la foule fut divisée en deux parties égales : les Mongoles et les Psychos. Vinrent ensuite les sketches, dont le plus impressionnant, Resident Evil : chaque équipe, à tour de rôle, devait se mettre en petite boule devant une jeune femme préalablement choisie pour incarner Veronica (Resident Evil: Code Veronica), armée d'un canon allemand (un tabouret). Les accroupis étaient en fait des zombies, qui devaient monter tranquillement avec un bras en l'air, comme s'ils sortaient du sol. Suite à cela, ils devaient grimacer, se tordre et tenter d'approcher Veronica, qui mitraillait cette bande de pseudozombies. Au final, Veronica était amené à faire du bodysurfing sur les zombies, qui l'aspirèrent. Vraiment du beau boulot. Et c'est une idée créée par Christopher lui-même.


Resident Evil: Code Arcadia


Cette touche d'humour et d'interaction apporta, dès cette première journée, une atmosphère très enviable à Arcadia, une truffée de rires, de sérieux et d'amusement pur et dur.

Autre moment important du premier jour

Vers les 16 h, un match opposant l'équipe d'Ubisoft aux FragDolls débuta. La compétition se déroula avec le jeu Rainbow Six: Lockdown. Par le passé, l'équipe d'Ubi s'était fait battre, mais Arcadia allait s'avérer une douce revanche pour eux. Après avoir recueilli quelques commentaires, ils trouvèrent même un peu facile les parties qui les ont opposées aux demoiselles des États-Unis qui, ironiquement, sont sponsorisées par Ubisoft.


La team Ubi



Les FragDolls


Le nightlife

Dès les 17 h venues, Arcadia fermait ses portes au grand public jusqu'a 19 h. Pourquoi? Pour donner une chance aux nombreux employés de se reposer un peu, de manger, mais surtout pour troquer quelques jeux des kiosques pour d'autres un peu plus violents. Après tout, Resident Evil 4 ne cible pas vraiment les plus petits. En soirée, la Team Canada DJs donna le ton à la soirée avec de la musique hip/hop imbriquée dans l'univers des jeux vidéo. Pour les curieux, il y avait même de jolies filles qui déferlaient dans certaines zones, surtout près d'un petit secteur avec un artiste qui les peinturait en direct, une technique appelée « body painting ». À vous de juger si c'est beau.


Une femme, c'est bien, mais peinturée, c'est mieux!


Jusqu'à 2 h du matin, les participants adultes étaient invités à jouer, jouer et rejouer pour gagner des chandails et d'autres petites surprises, selon la zone dans laquelle ils étaient. Ludovic m'avait déjà quitté à cette heure depuis longtemps, j'étais donc le seul représentant du magazine Québec Micro encore sur place. Malheureusement, je n'ai pu rester jusqu'à la fermeture, métro oblige. J'ai été agréablement surpris de ma première visite au festival Arcadia, quoi qu'il semblait y avoir plus de personnel avec des badges que de visiteurs...


Vue du plafond


La suite de notre reportage sous peu! Les meilleures photos sont à venir!

Publié le 08/11/2005 à 00h13 par Michaël Bertiaux




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