Contrairement à ce que plusieurs pensent, il semblerait que le téléphone cellulaire n’ait aucun impact sur les chances de développer un cancer au cerveau, selon une enquête danoise menée par la Société danoise de lutte contre le cancer, Kraeftens Bekaempelse.
Au total, 427 Danois atteints d’une tumeur au cerveau ont été interrogés sur leurs habitudes d’utilisation du téléphone portable. Ces données ont été comparées à celles de 822 autres utilisateurs. L’enquête se basait également sur les relevés téléphoniques pour en assurer la justesse.
D’après le Professeur Christoffer Johansen, qui dirigeait l’équipe danoise, l'enquête « montre très clairement que l'utilisation du cellulaire n'accroît pas les risques de développer le cancer au cerveau. Et nos résultats sont en phase avec ce que d'autres grandes enquêtes ont révélé, dont une récente publiée en Suède. »
Une autre étude menée dans les pays du nord de l’Europe, à laquelle Kraeftens Bekaempelse a participé, a abouti aux mêmes conclusions, a-t-il rappelé.
Une
étude française menée en 2001 et 2002 concluait que les émissions des téléphones mobiles n’étaient pas dommageables pour la santé, et qu’aucun lien ne pouvait être établi entre les ondes de téléphones portables et l'apparition de maladies telles que le cancer.
« Il est trop tôt pour dire si, à long terme, les fréquences des téléphones mobiles, introduits au Danemark au début des années 80 (...) ont un effet négatif sur le cerveau », a estimé le Dr. Johansen. « Mais comme nous n'avons pas vu depuis 20 ans la moindre tendance vers des risques accrus de tumeurs cérébrales, il est difficile d'imaginer que l'usage du portable constituerait un facteur essentiel de risques de cancer au cerveau », a-t-il souligné.
Kraeftens Bekaempelse recommande néanmoins à tous d’utiliser des écouteurs et un microphone plutôt que de parler directement au téléphone lors de l'utilisation du téléphone portable.