Johnny Mnemonic n’est pas si loin. Il arrive encore une fois, non pas sur vos écrans mais dans la vraie vie. Une entreprise de Foxboro, Cyberkinetics Inc, a obtenu le consentement de la Food and Drug Administration pour tester un micro-processeur qui, inséré dans le cerveau humain, pourra permettre à son utilisateur de contrôler à distance un ordinateur ou des objets robotisés.
Cette invention extraordinaire a été développée pour aider les patients atteints de maladies dégénératives graves, comme la maladie célébrale paralysante de Lou Gehrig, à profiter à nouveau de la vie. Ces patients passent de longues heures prisonniers de leur lit d’hôpital et ne peuvent se déplacer. Le micro-processeur de 4 millimètres carrés inséré sous le crâne débutera ses essais bientôt. Il doit permettre aux patients de déplacer un curseur sur un écran d'ordinateur et d'en utiliser les fonctions uniquement par le contrôle de sa pensée.
Il s’agit maintenant de dresser la carte neurologique qui permettra aux chercheurs de pointer efficacement les zones de stimulation qui maximiseront l’utilisation du processeur. Il se pourrait donc que bientôt des patients puissent contrôler des bras et des jambes mécaniques ou même recouvrer l’usage de leurs jambes.
On nageait en pleine science-fiction il y a à peine quelques années lorsqu’il s’agissait de ce genre de percée, mais de nombreuses firmes travaillent actuellement à développer des processeurs qui permettront non seulement d’améliorer la vie de patients atteints de maladies graves, mais éventuellement à l’être humain d’enregistrer sa pensée. Pour l’instant la technologie est peu performante, coûteuse et encore expérimentale, mais des essais sur des singes rhésus ont été très concluants, assez pour espérer d’ici peu voir son application sur des êtres humains. Bientôt, espère-t-on, ce développement révolutionnaire pourra s’appliquer sur plusieurs patients. On s’en doute, les coûts de cette opération seront probablement astronomiques.