La petite pilule bleue miracle de Pfizer, Viagra, lui rapporte 1.9 milliard de dollars par année depuis son approbation et sa commercialisation sur le marché en 1998. Depuis, plus d’une compagnie ont tenté de reproduire ce "success story" en mettant sur le marché les Levitra de GlaxoSmithKline, la Bayer AG, sans oublier le Cialis de Eli Lilly & Co. et Icos Corp. Par contre, le Viagra, tout comme ses rivaux, a la réputation de provoquer de sérieux effets secondaires dans la quête désespérée de faire durcir les phallus.
Ce temps sera bientôt révolu, puisque des chercheurs des laboratoires Abbott et de l’Université Lund en Suède ont annoncé mercredi dernier qu’ils venaient de découvrir chez le rat un récepteur de la cellule nerveuse qui permet de déclencher les érections sans affecter toute la cellule.
La raison est qu’une cellule est stimulée par la production d'un neurotransmetteur chimique, la dopamine, qui permet de stimuler le fluide sanguin qui gonfle le pénis. Or, l’ouverture de toutes les portes de la cellule a pour effet de provoquer des symptômes indésirables chez l’homme tels nausées, étourdissements et bouffées de chaleur. C’est le récepteur D2 qui serait le responsable de tous ces effets secondaires. Afin de les diminuer, il s’agirait d’isoler les récepteurs aux effets négatifs et de produire un stimulant qui n’affecterait que les récepteurs utiles à la production de l’érection.
Une drogue expérimentale,la ABT-724 des laboratoires Abbott, arriverait à stimuler le récepteur D4, celui qui est principalement concerné, sans causer les effets secondaires car la stimulation à elle seule de ce récepteur suffirait à provoquer l’érection.
La ABT-724 est présentement dans sa première phase d’expérimentation qui permettra de s’assurer de la sécurité de ce produit.