L’accroissement dramatique du nombre de contrevenants sur le Net encouragerait les autorités policières à déclarer l'amnistie aux consommateurs de pornographie infantile. C’est que suite à la mise à nu d’un vaste réseau d’échange de matériels de pornographie infantile par l’Opération Ore, les autorités policières excédées ne pourraient pas adéquatement poursuivre les contrevenants.
Le principe évoqué par cette proposition voudrait qu’on puisse accorder une amnistie aux contrevenants qui accepteraient volontairement de se soumettre à une consultation auprès de spécialistes comme des psychologues. Cette opération pourrait fonctionner de la même manière que pour l’amnistie accordée aux propriétaires d’armes à feu. Les présumés suspects pourraient se livrer aux autorités policières et remettraient leur disque dur afin qu’il soit détruit ou nettoyé de toutes images accablantes. Ces contrevenants seraient obligatoirement fichés sur le registre des délinquants sexuels, mais ne seraient pas humiliés lors d'une apparition en cour.
Le programme pourrait être mis en application dès cette année après l’approbation des différentes autorités policières qui composent la Grande-Bretagne. Plusieurs croient que c’est une bonne idée pour les contrevenants qui en sont à leur première infraction et pour qui le matériel pornographique découvert sur leur disque dur comporte de la nudité légère et des actes non-dégradants. En effet, il existe plusieurs types de pornographie infantile tout comme plusieurs types de pédophilie, et la gravité des crimes réels témoigne de la diversité du matériel confisqué.
Certains par contre craignent une banalisation par la police du phénomène qui devient de plus en plus une problématique sociale. De plus, on remarque que la pornographie infantile attire des contrevenants de plus en plus jeunes, souvent de jeunes adolescents en quête d’identité sexuelle. Est-ce que nécessairement les amateurs de ce type de pornographie légère vont chercher à s’exposer à du matériel plus extrême? La réponse n’est pas simple et le renforcement des lois ne va pas nécessairement régler le problème comme le pensent plusieurs spécialistes.