Le Lézard
Classé dans : Santé
Sujets : Lois fédérales et d'états, Première Nation, Plaidoyer (politique), CPG, DEI

La sécurisation culturelle au sein du réseau de la santé et des services sociaux doit se faire dans le respect du droit à l'autodétermination des peuples autochtones selon la CDPDJ


MONTRÉAL, le 12 sept. 2023 /CNW/ - Devant la Commission des institutions de l'Assemblée nationale pour commenter le projet de loi n° 32, la Commission des droits de la personne et des droits de la jeunesse a accueilli favorablement l'instauration d'une approche de sécurisation culturelle en santé dans les milieux de la santé et des services sociaux tout en soulignant l'absence dans le projet de loi d'éléments qui, à son avis, seraient essentiels à la mise en place d'une telle approche.

La Commission des droits commente le projet de loi à l'étude, mais a tenu à souligner d'emblée que, dans le respect du droit à l'autodétermination des peuples autochtones et suivant un esprit de réconciliation, les autorités des Premières Nations et Inuit devraient être les premières interlocutrices du législateur dans toutes mesures visant les personnes autochtones. Ainsi, sa première recommandation est de modifier le projet de loi en ce sens. «?Le projet de loi devrait reconnaître le rôle prépondérant des personnes autochtones pour déterminer comment ils veulent recevoir les services de santé et les services sociaux dont elles ont besoin?» a déclaré en Commission parlementaire Myrlande Pierre vice-présidente responsable du mandat Charte.

«?Dans une même logique, la sécurisation culturelle doit être entendue comme un moyen qui vise à décoloniser les pratiques institutionnelles, à corriger et à prévenir les situations de discrimination.?» a poursuivi Mme Pierre. Dans son mémoire, la Commission estime que le concept de sécurisation culturelle ne peut être isolé de la lutte contre les inégalités découlant du colonialisme et du racisme systémique. Dans cette perspective, elle réitère l'importance de mettre en place une politique québécoise de lutte contre le racisme et la discrimination systémiques tenant compte des particularités des Premières Nations et des Inuit.

Par ailleurs, la Commission des droits estime que le projet de loi élude complètement ses assises légales fondées sur les droits de la personne lesquelles comprennent un ensemble de droits reconnus aux peuples autochtones, ainsi que des obligations du gouvernement notamment envers le réseau de la santé et des services sociaux dont il est responsable. «?Une prestation inadaptée de services de santé et des services sociaux auprès des personnes autochtones peut contrevenir à l'exercice, en pleine égalité, de leur droit à la vie, à la sûreté et à l'intégrité, protégé par l'article 1 de la Charte?» a déclaré Suzanne Arpin la vice-présidente, responsable du mandat Jeunesse «?Depuis 20 ans, la Commission insiste sur la nécessité d'inscrire explicitement le droit à la santé dans la Charte et réitère cette recommandation?», a complété la vice-présidente.

 Dans l'optique de favoriser l'exercice du droit à l'égalité, la Commission des droits est également d'avis qu'il est nécessaire de prendre en compte les réalités et besoins individuels des personnes autochtones qui reçoivent des services de santé ou des services sociaux, notamment les femmes et les filles autochtones, les personnes bispirituelles et LGBT, les enfants et leur famille ainsi que les ainés et les personnes en situation de handicap ou d'itinérance.

Le mémoire de la Commission sur le projet de loi n° 32 et d'autres dispositions législatives est disponible sur son site Web : https://www.cdpdj.qc.ca/storage/app/media/publications/memoire_PL32_securisation-culturelle.pdf

La Commission des droits de la personne et des droits de la jeunesse assure le respect et la promotion des principes énoncés dans la Charte des droits et libertés de la personne du Québec. Elle assure aussi la protection de l'intérêt de l'enfant, ainsi que le respect et la promotion des droits qui lui sont reconnus par la Loi sur la protection de la jeunesse. Elle veille également à l'application de la Loi sur l'accès à l'égalité en emploi dans des organismes publics.

Source : 
Halimatou Bah
Tel : 438 867-4074
[email protected]

Suivez-nous sur : Facebook | Twitter | Youtube | LinkedIn | Instagram

SOURCE Commission des droits de la personne et des droits de la jeunesse


Ces communiqués peuvent vous intéresser aussi

à 11:14
« Les changements climatiques influent sur la santé humaine dans le monde entier. Nous constatons tous les jours leurs conséquences, qu'il s'agisse de phénomènes météorologiques extrêmes ou de la propagation de maladies infectieuses. Alors que nous...

2 déc 2023
L'honorable Kamal Khera, ministre de la Diversité, de l'Inclusion et des Personnes en situation de handicap a annoncé aujourd'hui au nom du ministre de l'Emploi, du Développement de la main-d'oeuvre et des Langues officielles, Randy Boissonnault, que...

2 déc 2023
Actuellement, plus de deux tiers des fractures vertébrales ne sont pas diagnostiquées.IB Lab FLAMINGO analyse toutes les images tomographiques des extrémités supérieures (thorax, abdomen) incluant la colonne vertébrale. Par conséquent, aucun examen...

1 déc 2023
La Fondation Bill et Melinda Gates s'est jointe aujourd'hui aux Émirats arabes unis (EAU) pour accélérer le développement d'innovations qui aideront les petits exploitants agricoles d'Afrique...

1 déc 2023
La société québécoise Groupe Medicom (« Medicom »), chef de file mondial en production et distribution de solutions de prévention et de contrôle des infections, est heureuse d'annoncer que la construction de la première usine de gants de nitrile de...

1 déc 2023
OpSens inc. (« OpSens » ou la « Société ») , entreprise spécialisée en instrumentalisation médicale en cardiologie offrant des solutions innovatrices fondées sur sa technologie optique exclusive, est heureuse d'annoncer que ses actionnaires (les...



Communiqué envoyé le et diffusé par :