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Nouveaux repères en matière d'alcool et de santé : donner une juste place à cette substance s'impose


MONTRÉAL, 17 janv. 2023 (GLOBE NEWSWIRE) -- L'Association pour la santé publique (ASPQ) accueille favorablement la mise à jour des repères sur l'alcool et la santé, qui permet de donner l'heure juste aux Québécois·es sur les risques documentés de la consommation de cette substance.

« Depuis quelques années, la science démontre de plus en plus de risques liés à la consommation de cette substance. Cette nouvelle synthèse des connaissances permet de les communiquer à la population, qui a le droit de savoir les risques associés aux différentes substances qu'elle choisit ou non de consommer », réagit Marianne Dessureault, avocate responsable des affaires juridiques et porte-parole en matière d'alcool à l'ASPQ.

La population québécoise est prête pour un changement de norme

Selon un récent sondage commandé par l'ASPQ et réalisé par la firme Léger du 9 au 12 décembre 2022 auprès de 1000 adultes, plus des trois quarts des Québécois·es (78 %) considèrent qu'une consommation modérée d'alcool correspond à 5 consommations ou moins par semaine. Les jeunes de 18 à 34 ans sont les plus enclins à avoir une telle perception (82 %) comparativement à leurs aîné·e·s (76 %). Ainsi, la perception de la population est généralement en cohérence avec l'évolution de la science.

Actuellement, plus de la moitié des Québécois·es consomment moins de 7 portions d'alcool par semaine, soit un niveau considéré à risque faible ou modéré.

Le plaisir n'a pas à toujours être cancérigène ou risqué

Il est indiscutable qu'avoir du plaisir est bon pour la santé, mais est-ce suffisant pour mettre de côté la question des risques?

« Quand il faut mettre les risques et le bien-être dans la balance, il faut se rappeler que prendre un verre n'est que l'une des façons d'avoir du plaisir et de relaxer. En connaître d'autres et y avoir accès aident à faire un choix éclairé quand vient le temps de décider de consommer ou non », explique Me Dessureault.

Au Québec, les occasions offertes de boire de l'alcool sont très nombreuses et peuvent facilement nous conduire dans une zone de risque plus importante. Dans ce contexte, il est important de trouver des alternatives plaisantes à la consommation d'alcool, qu'il s'agisse d'une autre boisson sans alcool ou d'explorer d'autres activités amusantes pour socialiser avec nos proches. C'est une question d'équilibre : tous les plaisirs n'ont pas à être cancérigènes.

Donner une juste place à l'alcool : pas seulement une question d'éducation

L'évolution des connaissances sur les méfaits de l'alcool ne doit pas faire en sorte qu'on laisse reposer la responsabilité uniquement sur les personnes qui consomment. Il est reconnu que notre environnement influence nos choix. Qu'on le veuille ou non, l'omniprésence de la publicité, qu'elle soit en ligne, à l'écran, sur nos routes ou dans nos commerces, vient donc miner les efforts d'information et d'éducation : ne pas s'y attarder est contreproductif.

« Les choix de boire ou non et en quelle quantité ne doivent pas être influencés par une pression externe ou commerciale. Si l'on souhaite soutenir le libre choix et favoriser une consommation d'alcool à moindre risque, il faut s'attarder à notre environnement pour réduire les incitations à consommer », soutient Mme Dessureault.

À cet égard, le gouvernement a plusieurs possibilités d'agir, notamment en réduisant les pratiques promotionnelles de la Société des alcools du Québec (SAQ) et en encadrant le marketing dans les espaces fréquentés par des personnes mineures.

« Par ses lois et règlements, le gouvernement accepte actuellement que le public, y compris les enfants, les jeunes et les personnes en situation de dépendance, soit envahi de publicités et de promotions invitant à boire de l'alcool. Il doit s'inspirer davantage du modèle qu'il a mis en place pour le cannabis et être un acteur de transformation de la norme sociale au bénéfice de la santé collective », conclut Me Dessureault.

À propos de l'Association pour la santé publique du Québec (ASPQ)
L'ASPQ regroupe citoyens et partenaires pour faire de la santé durable, par la prévention, une priorité. Elle soutient le développement social et économique par la promotion d'une conception durable de la santé et du bien-être. La santé durable s'appuie sur une vision à long terme qui, tout en fournissant des soins à tous, s'assure aussi de les garder en santé par la prévention. www.aspq.org.

Source :
Marianne Dessureault, avocate responsable des affaires juridiques
Association pour la santé publique du Québec
Cellulaire : 514-250-2587 - Courriel : [email protected]



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