Le Lézard

La Grande-Bretagne bannierait la pornographie violente sur Internet


Quiconque navigue fréquemment sur le Net en utilisant les nombreux moteurs de recherche s'aperçoit rapidement que ce n'est pas la pornographie qui manque. Le nombre de sites pornographiques ces dernières années n'a fait que décuplé, offrant aux intéressés une gamme de produits érotiques variés. Tellement variée, que la petite pornographie érotique inoffensive s'accompagne souvent de sites extrêmes aux images dégradantes. Sites dédiés à la bestialité, à la scatologie, au meurtre et au viol; bien qu'étant des rayons moins nombreux, ceux-ci trouvent malgré tout preneur. Faut-il bannir ce type de pornographie? La Grande-Bretagne pense que oui, et voudrait sanctionner de 3 ans de prison minimum tout individu qui en téléchargera ou en fera le commerce.



Mardi dernier, on annonçait vouloir légiférer sur l'interdiction de télécharger, faire le commerce ou échanger des fichiers jugés contre nature par le gouvernement britannique. Ainsi, le matériel pornographique dit extrême de par sa violence ou ses actes dégrandants, sinon impures, aux yeux de la loi, serait prohibé pour tout citoyen de la Grande-Bretagne naviguant sur le Web à la recherche de sensations érotiques.

Pour comprendre les origines de ce projet de loi, il faut remonter deux ans en arrière alors que Jane Longhurst était étranglée par son petit ami, amateur de ce genre d'images. Depuis ce temps, les parents de la défunte enseignante, appuyés par l'organisme conservateur Internet Watch Foundation, ont fait campagne en faveur d'une législation plus sévère contre la pornographie et ses usagers.

Cette intention est décriée par les groupes de défense des libertés civiles qui affirment, preuves à l'appui, qu'il n'y a aucun lien scientifique établi entre la violence pornographique et les meurtres à caractère sexuel. Par contre, cette législation serait semble-t-il bien accuillie par les forces de l'ordre et les groupes anti-pornographie qui ont fait campagne en sa faveur.

Il serait tout de même difficile pour la police d'attraper les contrevenants puisqu'il n'existe que peu ou pas de sites pornographiques de ce genre sur le territoire britannique. La vaste majorité des sites pornographiques extrêmes, incluant la pornographie infantile, sont hébergés aux États-Unis. Alors que le nombre de crimes à caractère sexuel violent a eu tendance ces dernières années à diminuer ou à stagner dans les pays occidentaux, il y a lieu de se demander si le bannissement d'un tel matériel ne revêt pas plutôt un caractère politico-religieux.

Publié le 04/09/2005 à 16h00 par François Duchesne

Source:
abcnews.go.com


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