Chaque année, plus de 300 000 femmes en Amérique subissent une intervention chirurgicale pour augmenter le volume de leurs seins. La plupart d’entre elles le font pour des raisons esthétiques et les craintes liées aux dangers de l’éclatement de la prothèse à l’intérieur du sein ne semblent pas les faire reculer dans leur décision.
Après l’interdiction faite par le gouvernement américain d’utiliser le silicone en 1991, 400 000 femmes ont fait des démarches auprès de firmes d’avocats afin de poursuivre le fabricant Dow Corning. Celui-ci, devant la pression médiatique et les risques de perdre devant les tribunaux, décida de régler l’affaire hors cour pour un montant de plus de 4 milliards de dollars américains.
Le mois dernier, après qu’un comité de révision et d’investigation ait fait ses recommandations, la Federal Drug Administration a décidé de maintenir l’interdiction de la vente du produit fait de silicone, justifiant sa décision en soutenant qu’il n’y avait toujours pas de preuves que la sécurité et la santé des femmes étaient garanties. On se rappellera que c’est en 1990 que l’affaire avait éclaté au grand jour lors de l’émission
Face to Face avec Connie Chung où l’on faisait la démonstration du danger de l’utilisation du produit. On a ainsi pu observer des prothèses mammaires qui ont coulé, causant des lésions et des défigurations stupéfiantes.
D’après de nouvelles études, on craint que les prothèses faites d’eau saline soient aussi dangereuses puisque la contamination par des bactéries pourrait causer le durcissement et le dégonflement du sein. On reproche à l’heure actuelle aux études sur les prothèses de silicone d’avoir été mal conduites et d’avoir sous-estimé le temps nécessaire d’observation pour déterminer si les prothèses étaient sécuritaires. Cela arrivera-t-il encore une fois?