GASPÉ, QC, le 15 févr. 2022 /CNW Telbec/ - Quatre mois exactement après que le ministre de la Santé a annoncé l'ouverture d'une clinique dentaire de première ligne en Haute-Gaspésie, le projet peine à se concrétiser, faute de dentistes. Une situation que déplore la députée de Gaspé, Méganne Perry Mélançon, qui demande au ministre de prendre ses responsabilités.
EN BREF
Il y avait de quoi se réjouir lors de l'annonce de novembre dernier, puisque les citoyens de la Haute-Gaspésie sont privés depuis des années de soins de santé dentaire suffisants. En plus des impacts directs sur la santé buccodentaire des citoyens de la région, ce manque de services de proximité en oblige des centaines d'autres à se déplacer vers des cliniques de Maria, de Matane, de Rimouski et même à Québec. « Ces déplacements ont des conséquences financières pour les citoyens, qui doivent s'absenter du travail et débourser des sommes importantes pour l'essence et les repas », souligne la députée de Gaspé.
Là où le bât blesse dans le processus d'ouverture de la clinique, c'est sur le plan de la rémunération des dentistes. Pourtant, lors de son allocution le jour de l'annonce, le ministre de la Santé, Christian Dubé, avait plutôt affirmé que l'enjeu en Haute-Gaspésie en était un d'attraction et non de rémunération. « Visiblement, le ministre sous-estimait le pouvoir attractif de la Haute-Gaspésie, puisque trois dentistes ont déjà démontré de l'intérêt. Le problème se situe plutôt dans sa propre cour, car il surestimait la valeur de sa grille salariale, pourtant désuète depuis 2015 », mentionne Méganne Perry Mélançon. Elle déplore par ailleurs que le gouvernement ait mis en place un projet-pilote pour pallier le manque d'accès aux soins buccodentaires pour les personnes à faible revenu ou vivant en région éloignée, mais qu'il ne semble pas prêt à mettre toutes les sommes nécessaires à l'ouverture et au fonctionnement des cliniques.
La députée souligne que jusqu'à présent, plusieurs idées ont été amenées par le CISSS de la Gaspésie, le maire de Sainte-Anne-des-Monts et même l'Association des chirurgiens dentaires du Québec, afin de dénouer l'impasse et permettre l'ouverture de la clinique annemontoise le plus rapidement possible. « J'exhorte le ministre de la Santé à prendre le dossier au sérieux et à mettre en place rapidement des solutions permettant l'embauche des dentistes et l'ouverture officielle de la clinique », ajoute l'élue, qui conclut en mentionnant que les citoyens de la Haute?Gaspésie attendent des soins depuis déjà trop longtemps!
SOURCE Aile parlementaire du Parti Québécois
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