SquareEnix sort des sentiers battus du RPG, son domaine de prédilection, et a décidé de ramener à la vie un grand nom du « Shoot Them Up » : Sylpheed. Baptisé ici Project Sylpheed et profitant du bond technologique offert par les next gen, le jeu s'est mué en un shoot spatial dans la veine des Rogue Squadron sur consoles Nintendo.
L'histoire pourrait tenir dans un mouchoir de poche. L'homme a colonisé la galaxie, des gouvernements veulent obtenir leur indépendance vis-à-vis de la Terre, qui décide donc d'éradiquer Archeron, la planète à l'origine de cette poussée souverainiste. Dans la foulée, les habitants d'Archeron vivant sur Terre, dont Margras, pilote d'élite des forces terriennes, sont bannis de la planète.
Vous incarnez Katana, pilote d'élite des forces terriennes, héros androgyne et meilleur ami de Margras. Plongé dans une guerre spatiale totale, le but sera d'éradiquer les nombreuses flottes spatiales et mener la Terre à la victoire. Chasseurs, destroyers, vaisseaux amiraux, vaisseaux de guerre, cargos... celui qui a rêvé de se prendre pour la Death Star pourra concrétiser ses rêves belliqueux.
Le jeu en lui-même est un « shoot » pur et dur, mais trois niveaux de difficulté sont présents pour que le plus grand nombre puisse le finir. Quant à l'armement fourni, il vous permettra de traverser des centaines de combats. Outre la mitrailleuse de base et les missiles, vous disposez de deux canons supplémentaires pouvant cracher la mort par paquets d'obus. Suivant votre progression et le degré de réussite des missions, de l'argent gagné vous permettra de développer de nouvelles armes ou accessoires pour votre vaisseau. Et une fois le jeu fini, elles sont conservées et peuvent être utilisées pour une nouvelle partie.
Bonne nouvelle, la prise en main est instinctive, le vaisseau se pilote facilement et l'on est rarement perdu. Avec la pratique, il sera même possible de voler en rase-motte sous le ventre des destroyers. Mais avant de se lancer, il est indispensable de passer par le mode tutoriel pour apprendre les subtilités du pilotage, mais aussi comment ravitailler. Des mouvements spéciaux sont aussi disponibles, ils permettent des manoeuvres d'urgence ou de ralentir le temps par exemple.
Côté graphisme, c'est joli et très porté sur les effets de lumière. Le design des vaisseaux terriens est réussi, dommage que les ennemis bénéficient d'un traitement des plus classiques. Ils ressemblent à n'importe quel vaisseau de méchant de manga spatial.
Par contre, si l'animation s'en sort souvent bien, lors des combats gigantesques mettant en scène des dizaines de myriades de vaisseaux, le framerate ralentit parfois fortement et tout saccade. Mais il n'y a pas de quoi interférer dans les missions, ces ralentissements interviennent lorsque l'écran est vraiment surchargé.
Les cinématiques contant l'histoire entre chaque niveau sont de toute beauté, réalisation nerveuse et léchée, une habitude pour SquareEnix.
Durée de vie
Il faudra un peu moins de dix heures pour terminer Project Sylpheed, sans compter qu'une fois le jeu terminé, il restera de nouvelles armes à développer, et le jeu pourra se compléter dans des niveaux de difficulté supérieurs. De plus, chose à souligner et qui est rare sur la Xbox Live, de nouveaux niveaux peuvent être téléchargés gratuitement. On y revient donc avec plaisir et il trônera fièrement parmi la ludothèque de jeux dont on ne veut se séparer.
À noter que Propject Sylpheed est un jeu uniquement solo, pas de Xbox Live pour ce titre, encore moins de jeu en réseau.
Conclusion
Project Sylpheed est une bouffée d'air frais sur 360 : bien réalisé, bonne maniabilité, bonne durée de vie. Il fait tout bien, les amateurs de space-opera ne seront pas déçus et peuvent investir dans ce titre les yeux fermés. Et au diable l'histoire au final basique, s'il n'atteint pas encore le jamais dépassé, Rogue Squadron 2 sur Game Cube niveau intensité, Project Sylpheed offre du shoot et des sensations fortes et il le fait bien.
Pour les amateurs de shoot 7,5 sur 10
Pour les autres 6,5 sur 10