Nouveau né modifié génétiquement

L'Institut d'Infertilité (IVI) de Barcelone peut se vanter d'avoir réussi un exploit qui vient remettre sur la table les discussions entourant la modification génétique et, plus particulièrement, la création d'un être humain en santé qui aurait vu le jour avec une déficience mentale.



La trisomie 21 est une déficience mentale qui est la plus répandue à travers le monde; vient en deuxième le syndrome X fragile, plus communément appelé « syndrome de retard mental du X fragile ». Habituellement, cette maladie est détectée assez tôt pendant la grossesse, et beaucoup de femmes décideront de mettre fin à celle-ci plutôt que d'avoir un enfant ayant une grande déficience mentale et qui aura, par surcroît, des malformations à la tête et aux organes génitaux.

Sachant d'abord que la mère était porteuse du gène causant cette déficience, information qui s'est avérée importante dans ce cas-ci afin de poser un diagnostic génétique de ses embryons, l'Institut d'Infertilité (IVI) de Barcelone a tenté une modification génétique qui consiste à concevoir en éprouvette des embryons formés à partir d'ovules et de sperme du couple. Dès le troisième jour d'évolution de ces embryons, les spécialistes ont identifié ceux qui n'étaient pas porteurs de la maladie en prenant deux cellules de chacun pour les analyser. À cet effet, il est important de préciser qu'après trois jours, les embryons sont composés de six à huit cellules.

C'est ainsi que l'on a transplanté dans la mère l'un des embryons sains il y a plus de neuf mois, ce qui a permis de mettre au monde la semaine dernière une petite fille en santé et non atteinte de la maladie qu'elle aurait pu avoir.