Le fabricant de Taïwan semble avoir retenu les leçons du passé; il se lance à nouveau à la conquête des marchés américains.
C'est désormais un Italien, Gianfranco Lanci, qui préside aux destinées du groupe. Cette nomination est pour le moins inhabituelle, les groupes asiatiques ne choisissant que très rarement des "longs nez" pour diriger les affaires. L'arrivée de Gianfranco Lanci à la présidence du groupe pourrait signifier un positionnement fort à l'international, avec une ouverture multiculturelle marquée.
L'an passé, ACER a exporté pour 2,5 millions de portables et 2,3 millions d'ordinateurs de bureau. L'Europe est le bastion principal de ces ventes, elle qui s'accapare 70% des ventes de portables et 32% des ventes d'ordinateurs de bureau.
Cinquième vendeur d'ordinateurs de par le monde, ACER a dépassé Helwett-Packard en Europe au second trimestre avec une part de marché de 16,7%, selon le groupe de recherche IDC. Le prochain marché à conquérir sera donc celui des États-Unis. L'ambition du groupe est de devenir le n°3 mondial dans les trois années à venir.
M. Lanci déclarait récemment que les ventes d'ACER aux États-Unis avaient doublé dans la première moitié de l'année. Ces prévisions pour l'année à venir semblent des plus optimistes : une augmentation du revenu de la société de 100%. Les experts notent que malgré le fait qu'aucun chiffre de prévision ne soit actuellement fourni, les espérances de Gianfranco Lanci semblent raisonnables, puisque sa société part de très bas. Toutefois, la compétition aux États-Unis risque de s'avérer plus ardue qu'en Europe. En effet, la concurrence frontale avec des marques domestiques telles que Dell, IBM ou encore HP sur le sol américain risque de tourner en défaveur de ACER. Pénétrer un marché divisé par autant de marques bien implantées demeure un challenge véritable.