Le Lézard

Moins de femmes en informatique


Au Canada, les femmes étudient de plus en plus dans divers secteurs liés aux sciences et à la technologie ; leur nombre s’en va en augmentant toujours. Or, il semblerait qu’il n’y ait que 21% de femmes sur les étudiants canadiens en informatique, une baisse comparé au 33% de 1986. Une sociologue de l’Université de York, à Toronto, s’est demandé pourquoi.



La sociologue en question, Lorna Erwin, s’est attardée au phénomène dans une de ses recherches sur les tendances en éducation, d’autant plus qu’en 1986 le domaine d’étude était relativement nouveau. Pourtant, des domaines d’études vus comme des bastions de la gent masculine, tels que physique, mathématiques et ingénierie ont vu leur pourcentage de femmes augmenter dans la dernière décennie.

À la suite de cette recherche, le docteur Erwin croit avoir trouvé ce qui rebute les femmes. Ce n’est pas qu’elles n’ont pas les notes ou les connaissances pour suivre le courant ou parce qu’elles ne mettent pas les efforts nécessaires. Le domaine de l’informatique véhicule une « culture » difficile à percer et à vivre pour elles. En effet, cette culture est basée sur une vie où l’ordinateur est roi, où les hommes se plaisent à passer leurs journées et leurs nuits devant un ordinateur, à jouer et à programmer. Leur réseau social se limite souvent à d’autres mordus travaillant avec eux au laboratoire d’informatique, si réseau social il y a. Ainsi, ce domaine d’étude compte dans ces rangs une multitude de « nerds » obsessifs et antisociaux. Or, les femmes se sentent isolées ; elles ont besoin d’un réseau social pour y trouver un certain support dans les bons et mauvais jours. Le docteur Erwin a noté qu’en Californie, des femmes ayant continué leurs études ont mis sur pied des réseaux de support informels pour pallier l’isolement.

Enfin, les femmes ont une vision différente des choses. Tout d’abord, si les hommes sont attirés par la machinerie informatique, les femmes sont plutôt attirées par la résolution de problème en informatique. Deuxièmement, alors que les hommes se sentent moins personnellement visés par un échec, les femmes ont tendance à avoir moins confiance en elles et à ne pas se percevoir comme assez intelligentes face aux nouveaux concepts ou face au matériel à l’étude. Elles se découragent donc plus vite.

Avec tous les efforts mis depuis 30 ans pour valoriser les femmes dans des métiers autrefois majoritairement masculins en sciences et en mathématiques, les raisons qui amènent les femmes à ne pas continuer en informatique ont de quoi rendre perplexes. Et si le problème ne se règle pas, il y aura de sérieux problèmes telle une pénurie de main-d’œuvre, faute de pouvoir aller chercher des femmes qualifiées.

Publié le 22/03/2002 à 19h39 par Fanie Gingras



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