Contrairement à ce qui est enseigné depuis plus de 50 ans, la fertilité des femelles ne se limiterait pas à une quantité établie et limitée d'ovules produits et conservés dans les ovaires avant la naissance. Ceux-ci seraient encore produits au cours de leur vie à partir de cellules souches germinales.
Depuis les années 1920, la théorie selon laquelle les mammifères femelles naissent avec un stock donné d'ovules (ovocytes) conçus pendant la gestation a ccommencé à s'implanter pour devenir une donnée irréfutable dans les années 1950. La dégénérescence des follicules (contenant les ovules) commençait donc, selon cette théorie, dès la naissance; rendue à la ménopause, la femme n'avait plus aucun de ses ovules originaux.
Pourtant, des chercheurs du
Massachusetts General Hospital ont dévoilé dans
Nature avoir découvert qu'au rythme où les souris adultes perdent leurs follicules, il ne leur en resterait plus après quelques semaines. Pourtant, elles avaient toujours des ovules sains après l'âge d'un an. Les chercheurs ont découvert une couche de cellules germinales à la surface de l'ovaire des souris adultes, un peu comme celles retrouvées dans les tubes séminifères dans les testicules des mâles. Des souris mutantes, chez qui un gène colore les protéines en vert, ont permis de découvrir que cette couche de cellule transmettait ces protéines à une nouvelle génération d'ovocytes. Donc, les souris femelles produisent encore de nouveaux follicules et ovules après la naissance.
La formation continue d'ovocytes se produit également chez au moins deux autres mammifères, soit la lapine et la truie, ainsi que chez les poissons et les invertébrés. Si cette production continue d'ovocytes se confirme chez la femme, ces cellules germinales pourraient servir à traiter l'infertilité. Toutes les théories sur le vieillissement du système reproducteur féminin devront aussi être adaptées en conséquence.