Universités et centres de recherche sont les cibles d’attaques constantes depuis quelques semaines, attaques ciblées, puissantes, d’une ampleur et d’une intensité inconnues jusqu’alors. Les ordinateurs visés seraient utilisés comme relais à des opérations de destruction massive sur des pans entiers de la toile.
La pression est intense pour étouffer l’affaire au niveau des médias, mais des informations filtrent tout de même. Vingt institutions sont la cibles d’attaques, mais le sujet est confidentiel, puisque extrêmement sensible. Cependant, on sait maintenant que des ordinateurs de recherche tels que TeraGrid, spécialisé dans la recherche génétique et les prévisions météorologiques, subissent de manière quotidienne des attaques ravageuses. Pendant cinq jours, la semaine dernière, TeraGrid a été réduit a des fonctions basiques dû aux attaques et à l’estimation des dégâts causés. Chicago, San Diego, l’Illinois, autant d’universités touchées, sans que l’on ne comprenne encore tout à fait les motivations des agresseurs.
On n’en connaît pas plus sur l’identité de ces derniers. Mais ce qui est sûr, c’est qu’en prenant les commandes des ordinateurs piratés, ces derniers peuvent plonger dans le noir des pans entiers de l’Internet. Contrôler un superordinateur tel que TeraGrid, c’est potentiellement posséder un outil de destruction électronique de la taille de milliers d’ordinateurs personnels, mais aussi avoir accès à des données confidentielles.
L’université de Standford, qui n’utilise pas TeraGrid, est également sujette à des attaques en grand nombre. Les failles de systèmes tels que Linux sont exploitées, preuve que désormais, il faut aller au-delà de la protection de Windows si l’on veut être efficace. De plus, seuls les ordinateurs les plus performants sont visés, preuve d’une stratégie définie de la part des pirates.
Le FBI investigue, mais rien de précis pour l’heure ne semble surgir de l’enquête, et aucune déclaration officielle n’est permise pour l’instant. On se retrouve à la frontière du hacking classique et du terrorisme électronique. En Juin 2002, les agences de renseignement américaines traquaient des opérateurs liés à Al-Qaeda qui tentaient de s’infiltrer dans les systèmes de commande de barrages hydroélectriques et d’usines.