Maintenant que le président Bush désire voir les États-Unis s’élever plus haut vers les étoiles en propulsant d’ici quelques années les astronautes américains vers la planète Mars, il y a nécessité pour les scientifiques de la Nasa d’étudier le phénomène de l’apesanteur sur l’être humain avant que ceux-ci ne puissent quitter la Terre. C’est pourquoi les Américains considèrent avec sérieux la proposition russe de prolonger les missions sur la Station Spatiale Internationale de six à douze mois.
L’apesanteur est l’une des grandes préoccupations d’une éventuelle mission sur Mars puisque nous ne sommes pas prêts de retrouver sur un vaisseau spatial une gravité artificielle simulant celle de la Terre. Les astronautes auront donc à composer avec cette réalité qui modifie la structure du corps après de longs mois passés dans l’espace et qui provoque la décalcification des os au bout d’une longue période. Cela est donc une occasion pour l’équipe de la NASA d’étudier ce phénomène avec la collaboration des Russes qui ont le record de longévité passé dans l’espace avec leur cosmonaute Valeri Polyakov et ses 438 jours consécutifs.
Pour l'instant, les préoccupations premières des Russes sont le financement des missions vers la station spatiale dont les voyages ont été interrompus après que la navette Colombia se soit désintégrée durant son retour au sol l’an passé. Même si les Russes peuvent utiliser Soyuz pour atteindre la Station Spatiale Internationale et y transporter du matériel scientifique, ils se retrouvent avec de vilaines factures que leur ont laissées les Américains. Ceux-ci ne peuvent défrayer les coûts des missions russes tant qu’une loi du Congrès américain bloquera les fonds nécessaires. Le Congrès veut s’assurer que l’agence spatiale russe ne vend pas de secrets militaires à l’Iran qui tente de concevoir un missile à longue portée pour transporter une tête nucléaire.
Qu'à cela ne tienne, les Russes vont reprendre en 2005 le tourisme spatial afin de récolter des fonds supplémentaires qui financeront les voyages. À 20 millions le voyage, les millionnaires excentriques désireux de voir les étoiles de plus près ne manquent pas sur Terre.