La grande invasion des pourriels

Nous sommes tous conscients du danger que représentent les pourriels. Attachez vos tuques avec de la broche, car, à moins qu’une nouvelle loi entre en vigueur, ça risque de brasser!



Selon des spécialistes, les surfeurs seront encore plus agressés par les pourriels en 2004 qu’en 2003 et la menace que représentent les virus ira en s’aggravant. «Si vous étiez sur deux listes de pourriels en 2003, vous serez probablement sur trente en 2004 et trois cents l’an prochain. Il faudra alors abandonner votre adresse de courriel», a indiqué Michel Cartier, un spécialiste de la toile québécoise. De plus, les pourriels risquent fort d’être encore plus dommageables, allant même jusqu'à effacer toutes vos données sur votre disque dur.

Sachez qu’il n’est pas absolument nécessaire de se munir d'un antivirus ou d’un pare-feu (fire-wall) pour protéger votre PC. La meilleure solution afin de ne pas tomber dans le piège reste de ne pas ouvrir un courriel dont vous ne connaissez pas la provenance. Dans un avenir rapproché, l’extrême prudence sera de mise puisque la subtilité le sera pour les polluposteurs. Au Québec, nous repérons facilement un pourriel dans notre boîte de réception puisque ceux-ci sont rédigés dans la langue de Shakespeare, mais ils pourraient bientôt devenir multilingues, nous occasionnant encore plus de difficultés à les identifier, nous poussant donc à les ouvrir.

Par ailleurs, Donald Oliver, un sénateur de la Nouvelle-Écosse, tente de faire adopter le projet de loi S-23, qui viserait à «empêcher la diffusion sur Internet de messages non sollicités». Déposé en septembre 2003, le projet a été rejeté avant Noël. Si la loi S-23 avait été adoptée, les victimes de pourriels auraient pu déposer des accusations criminelles contre les agresseurs du net. L’idée, qui était simplement sur papier, est tombée dans l’oubli en même temps que la fin de la session parlementaire. Oliver n’a toujours pas abandonné son intention et compte déposer ce moi-ci une version retravaillée du projet de loi S-23.

Toujours dans le but d’enrayer le problème des pourriels sur la toile canadienne, Industrie Canada prépare quant à elle un plan de match, plan auquel participerait le gouvernement fédéral et l’industrie des réseaux informatiques canadiens.

Il ne reste plus qu’à souhaiter que les Québécois et les Québécoises pourront alors affronter les pollueurs du web, jusqu'à ce qu’un plus finfinaud trouve le moyen de contourner cette future loi, voire même d’en faire fi!