Le Lézard

Test Crackdown, Xbox 360


Nouveau bébé de Phil Harrisson, concepteur des GTA, Crackdown n'a gardé de son illustre référence que le concept de ville ouverte et fait table rase du reste. Bien lui en a-t-il pris ?



Dans le futur, les gangs font régner la terreur dans les rues. La police étant impuissante à régler les conflits, l'Agence est créée. Alliance mondiale des différentes polices, elle compte sur sa toute dernière arme pour imposer l'ordre : vous. Incarnant un policier génétiquement modifié, vos performances physiques sont bien au dessus de la moyenne. Force, vitesse de pointe, précision au tir, dégâts des explosions, bref la panoplie complète d'un super flic.
Fort de ces pouvoirs, votre mission consistera à débarrasser Pacific City des gangs en nettoyant d'une part les rues, mais aussi en éliminant les différents lieutenants de chaque gang pour affaiblir les organisations et ce, jusqu'au patron. Chose très importante, il faudra aussi leur reprendre un à un les points de ravitaillement de la ville. Très pratiques et souvent cruciaux, ils permettent d'entreposer les armes ramassées sur les ennemis, mais surtout de sauvegarder.



À super pouvoirs, super responsabiltés...

Le jeu débute dans les locaux de l'Agence, qui met gracieusement à votre disposition trois véhicules: course, camion et truck. Ceux-ci seront par la suite automatiquement améliorés en fonction de la progression des pouvoirs de l'agent. Vos pouvoirs, au nombre de 5, augmentent suivant la fréquence de leur utilisation comme pour la force, le maniement des armes ou des explosifs. Mais dans le cas de la forme physique, le joueur devra rechercher des orbes dissimulés un peu partout dans la ville, en fait surtout au sommet des immeubles. Si au début du jeu vos pouvoirs sont limités, l'expérience va en crescendo et on se retrouve aux commandes d'un véritable titan capable d'envoyer des camions à la tête de ses ennemis ou de faire des sauts en hauteur de 30 pieds. Et ce n'est pas de trop, les gangs fonçant sur le joueur comme la misère se jetant sur le pauvre monde: vous vous retrouverez entouré de dizaines, voire de plusieurs dizaines d'ennemis lors des assauts de quartiers généraux des divers lieutenants ou boss. Mais attention, dans le jeu vous incarnez un flic, donc hors de question de faire un carton sur les civils, votre jauge baissera, ralentissant grandement votre progression.




Se déplacer dans Crackdown se fait de deux manières. En sautant d'immeuble en immeuble et au volant de véhicules. Parcourir les toits s'avère tout simplement excellent. Et c'est un véritable plaisir de sillonner la ville et de pouvoir atteindre les endroits les plus inaccessibles: pas une seule place ou hauteur n'échappe à l'exploration, et jamais on ne se lasse de ce moyen de locomotion, surtout qu'il y a nombre de bonus à découvrir.
Bien sûr l'autre moyen consiste à «emprunter» une voiture ou un camion. Petite déception, il n'y a pas de motos. Si cela manquait cruellement dans Saints Row, dans Crackdown on aurait quand même juste aimé le voir. Heureusement, la prise en main des véhicules est excellente et ne souffre d'aucun défaut.


A feu et à sang

Le combat tient une place prépondérante, car c'est de vos aptitudes dont dépendra votre survie. En faisant un petit tour chez le gang de la Shai-gen en début de jeu et même après avoir éliminé les Los Muertos, on se rend vite compte qu'il faut passer par la case «augmentation de level» pour avoir un niveau de chance raisonnable de sortir vivant d'un affrontement direct. Heureusement, la maniabilité est extrêmement précise, le personnage répondant à la moindre sollicitation du pad. C'est un véritable plaisir que de faire régner l'ordre et la justice.
Côté armes, il y en a pour tous les goûts. De l'automatique de base en passant par la super sulfateuse jusqu'aux lance-roquettes sans oublier les classiques mais ô combien dangereuses grenades.
Votre statut de flic vous poussera aussi à faire preuve de retenue: hors de question pour quelques voyous sur une place de centre ville de s'en débarrasser au mortier. Les dommages collatéraux n'en valent vraiment pas la peine. L'intelligence artificielle des ennemis est bonne, ils n'hésitent pas à se cacher, contourner et souvent venir vous chercher. Bien sûr ils comptent surtout sur leur nombre impressionnant pour gagner, mais beaucoup n'hésiteront pas à venir vous débusquer lorsque vous battez en retraite pour récupérer de l'énergie.
D'ailleurs, en ce qui concerne la barre de vie, le système est similaire à celui de Gears of War. Le joueur encaissera un nombre de balles ou de coup, l'obligeant à récupérer quelques secondes en s'abritant des balles ennemies.



Techniquement, Crackdown s'en sort avec les honneurs. Le style graphique Cel Shading (rendu dessin animé) aux couleurs pastel est extrêmement réussi et confère une identité très forte au jeu. Ensuite, le moteur peut gérer la présence de centaines de personnes sans ralentir y compris si on décide d'agrémenter le tout de dizaines de déflagrations. Il n'y a quasiment aucun clipping (éléments du décor s'affichant à la dernière seconde), ce qui confère une véritable impression de vie .

Pacific City se divise en plusieurs îles reliées par des ponts et comprend en tout quatre zones. Trois sont réservées à la ville et ses 3 gangs différents tandis que la dernière est l'île centrale occupée par la Forteresse, quartier général de la police. L'endroit est assez vaste, sans atteindre toutefois la superficie d'un San Andreas, pas de quoi devenir agoraphobe donc. Mais surtout, on peut se déplacer d'un bout à l'autre de la ville sans aucun temps mort dû au chargement. Surtout que la totalité des îles est accessible dès le début du jeu, laissant au joueur une liberté d'action originale face à la concurrence.



Pour pimenter le jeu, plusieurs courses à pied ou en voiture sont accessibles dans de nombreux endroits de la ville. Si celles sur les toits se révèlent amusantes, celles en voitures peuvent se transformer en de vrais calvaires. Les piétons qui jalonnent les trottoirs et dont la moindre mort fait baisser le level de conduite, au final après une course remportée en conduisant façon Tommy Vercetti, font en sorte qu'on se retrouve hors la loi. Le niveau de conduite descend bien en dessous du niveau de départ, surtout qu'on ne gagne pas souvent la première fois.
Par contre, de nombreux camions surmontés d'une rampe sillonnent la ville ou sont garés à différents endroits stratégiques. Les emprunter pour les placer au bon endroit permettra de réaliser des sauts mémorables, mais aussi de débloquer des succès. Par contre, les amoureux de GTA qui espéraient trouver de quoi rhabiller notre héros de la tête aux pieds seront déçus, aucune boutique n'existe. L'agent évoluera physiquement durant le jeu en fonction de ses pouvoirs et c'est tout.





Et le Live dans tout ça ?

Crackdown peut se pratiquer en coop sur le Xbox Live... et c'est tout. Un joueur pourra donc être rejoint par un coéquipier qui pourra l'aider à terminer sa mission en cours, participer à des courses... Amusant, ce mode ne constitue pas par contre un des point forts du jeu après l'avoir terminé, contrairement à un Gears of War. On prend quand même plaisir à tout faire sauter à deux même si on ne risque pas d'y passer la nuit.
En tout cas, les développeurs nous ont promis du contenu additionnel. D'ailleurs un pack gratuit contenant 4 nouveaux agents à incarner est déjà disponible sur le Xbox Live.

En fin de compte, Crackdown remplit son pari et saura séduire son public. D'une durée de vie de quelques dizaines d'heures en solo (à condition de le faire à 100%), il donnera beaucoup de fil à retordre dans les niveaux de difficulté les plus élevés. De plus, outre un superbe style graphique, sa maniabilité n'est jamais prise en défaut et le challenge est suffisamment intéressant pour finir le jeu et y revenir. Au final, Crackdown se révèle être un bon titre qui en donne pour son argent, nous le recommandons donc vivement.

Note : 7,5 sur 10

Publié le 28/02/2007 à 10h52 par Alexis Le Marec




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