Le métal élastique est né !

Les fanatiques des films Star Trek, plus particulièrement du quatrième épisode, se rapellent certainement de Scotty révélant la formule de l’aluminium transparent à un industriel du XXième siècle. De toute évidence, ce n'est pas avec de telles révélations que les chimistes de Nanosonic, firme postée à Blacksburg dans l’État de la Virginie, ont mis au point le métal élastique, un polymère riche en métal possédant la grande élasticité du caoutchouc et la résistance ainsi que la conductivité du métal.



Le métal élastique peut être froissé comme une feuille, étiré comme un élastique et même chauffé à plus de 200 degrés Celsius. Dans tous les cas, il retrouvera finalement sa forme initiale et n’aura rien perdu de sa conductivité électrique. Inutile de préciser que les téléphones de la firme Nanosonic ne dérougissent pas; les compagnies les plus riches au monde et des agences gouvernementales semblent très intriguées par cette fascinante découverte. Les chimistes sont cependant actuellement très occupés à fabriquer à des fins de démonstration des feuilles de 144 pouces carrés (30.5 cm2), ce qui prendra aux différents robots environ trois jours, considérant le fait que ce matériau se construit molécule par molécule.

Le procédé de fabrication appelé auto-assemblage électrostatique nécessite quatre récipients, tous remplis de solutions à base d’eau. Sur les quatre, deux sont aussi remplis avec, pour un, des ions électriquement chargés positifs et, pour l’autre, un polymère plastique électriquement chargé négatif. Il suffit ensuite de confier à un robot un fixateur solide électriquement alimenté, pour qu'il puisse le plonger alternativement dans les deux récipients afin de construire des couches alternatives d'ions. Entre chaque couche, le robot lavera le matériau dans les deux autres récipients afin de le débarasser des particules qui ne se sont pas attachées au produit. La dernière phase consiste à enlever le fixateur solide.

Le potentiel de ce nouveau matériau est extrêmement prometteur et les futures applications sont très nombreuses. On imagine déjà des avions à morphologie variable ou encore des gants de manipulation flexibles et sensitifs. Les premières applications seront cependant sûrement plus humbles, telles qu’équiper nos gadgets électroniques portatifs de circuits et de câbles, ce qui leur permettrait de résister à virtuellement n’importe quelle torture sans se briser. La production de ce nouveau matériau pourra commencer d’ici approximativement un an.