Des chercheurs américains de l'
Université de Pennsylvanie auraient découvert une mutation génétique qui fut primordiale à la différenciation entre les humains et les singes. Cette mutation aurait réduit la taille de la mâchoire il y a plus de 2,4 millions d'années afin de donner plus de place au cerveau.
Les chercheurs ont constaté que tous les humains possèdent une mutation sur le gène MYH16 jouant un rôle dans le développement des muscles de la mâchoire des primates. Les autres primates ont encore le gène initial dont le chimpanzé, plus proche parent génétique de l'homme encore existant.
Il y a 2,4 millions d'années, en Afrique orientale, la mutation aurait fait disparaître chez nos ancêtres les muscles puissants retenant normalement la mâchoire des primates. Ceci a ainsi permis l'élargissement du cerveau permettant le développement des capacités intellectuelles telles la conception du langage.
Les résultats publiés dans
Nature sont corroborés par Milford Wolpoff, anthropologue de l'
Université du Michigan, qui indique que la théorie est conforme aux fossiles retrouvés. De son côté, Owen Lovejoy de l'
Université du Kent estime que les résultats sont contraires aux lois fondamentales de l'évolution. De plus, selon lui ce genre de mutation a probablement eu peu de conséquences dans l'évolution. Cette théorie sur la différenciation entre l'être humain et les autres primates fait tout de même déjà quelques adeptes.