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LES PRIX CANADA GAIRDNER 2024 RECONNAISSENT DES SCIENTIFIQUES DE RENOMMÉE MONDIALE POUR DES CONTRIBUTIONS TRANSFORMATRICES À LA RECHERCHE AYANT UN IMPACT SUR LA SANTÉ HUMAINE


TORONTO, 11 avr. 2024 (GLOBE NEWSWIRE) --  La Fondation Gairdner est heureuse d'annoncer les lauréats des Prix Canada Gairdner 2024, reconnaissant certaines des recherches et des découvertes biomédicales et en santé mondiale les plus importantes au monde.

«Les lauréats des Prix Gairdner : la science a son meilleur afin d'améliorer la santé humaine partout sur la planète. Joignez-nous à nous pour connaitre les récipiendaires de cette année et découvrir leurs passions. »

Scientifique en chef du Québec, Rémi Quirion, Président des CA des Fonds de recherche du Québec, partenaires de la Fondation Gairdner, Rémi Quirion

« Le Canada n'a rien à envier aux meilleurs en ce qui concerne les sciences et l'innovation. Nous tenons fermement à reconnaître le travail exceptionnel de notre communauté scientifique au profit du monde entier. Les lauréats des Prix Canada Gairdner de 2024 apportent une riche contribution aux sciences et à la recherche et se distinguent sur la scène mondiale, ce qui apportera des bienfaits clairs pour la santé de la population canadienne et pour celle de personnes aux quatre coins du monde. Toutes mes félicitations aux gagnants de cette année! »

Le ministre de l'Innovation, des Sciences et de l'Industrie, l'honorable François-Philippe Champagne

« Félicitations aux lauréats des Prix Canada Gairdner 2024, reconnus pour leurs découvertes scientifiques qui ont transformé la science biomédicale, la médecine et la santé mondiale. J'aimerais souligner plus spécialement les lauréats canadiens des Prix Canada Gairdner Momentum, la Dre Meghan Azad et le Dr Christian Landry. Les travaux exceptionnels de ces chercheurs auront un impact marqué et durable sur la santé des gens, au Canada et partout dans le monde. »

-  L'honorable, Mark Holland, ministre de la Santé

Prix international Canada Gairdner 2024

Les lauréats du Prix international Canada Gairdner 2024 sont reconnus pour leurs découvertes ou leurs contributions à la science biomédicale.

Zelig Eshhar, Ph.D.
Institut Weizmann des sciences, Rehovot, Israël

Michel Sadelain, M.D., Ph.D.
Directeur, Center for Cell Engineering, titulaire de la chaire Stephen et Barbara Friedman, Sloan Kettering Institute, Memorial Sloan Kettering Cancer Center, New York, NY, États-Unis

Décerné « pour leurs contributions essentielles à la conception, au développement et à l'application de la thérapie cellulaire CD19-CAR-T pour le cancer »

Les travaux

La thérapie cellulaire T par récepteur d'antigène chimérique (CAR) est un type d'immunothérapie anticancéreuse. Elle utilise des cellules immunitaires appelées cellules T qui sont génétiquement modifiées en laboratoire pour leur permettre de localiser et de détruire les cellules cancéreuses.

Les recherches pionnières d'Eshhar et de Sadelain sur l'ingénierie des cellules CAR-T s'étendent sur plusieurs décennies. Leurs efforts combinés ont défini la voie de l'avenir de l'immunothérapie cellulaire pour traiter le cancer.

Eshhar a axé sa carrière sur le génie génétique des cellules T. Ces études l'ont amené à prédire que la combinaison de la machinerie de destruction des cellules T cytotoxiques avec la spécificité et la haute affinité d'un anticorps pour une cible conduirait à de nouvelles thérapies basées sur les cellules T. Il a développé le premier système de récepteur d'antigène chimérique dans les années 1980 et l'a introduit dans des cellules T dotées d'une spécificité antitumorale. Eshhar a ensuite démontré la capacité de ces cellules CAR-T à traiter avec succès le cancer dans des modèles animaux. À la fin des années 1980, Sadelain a commencé à étudier ce que l'on appellera plus tard la thérapie cellulaire CAR-T, publiant son premier résumé sur l'ingénierie réussie des cellules T en 1992. Au cours de la décennie suivante, Sadelain et son équipe ont amélioré le modèle d'Eshhar et, en 2002, ils ont créé les premières cellules CAR-T vraiment efficaces, ouvrant la voie à leur utilisation clinique. La clé de cette percée a été la démonstration que CD19, une molécule présente sur les globules blancs, pouvait servir de cible efficace pour les cellules CAR-T dans les cancers transmissibles par le sang.

Ces cellules CAR-T de deuxième génération étaient capables de survivre, de proliférer et de tuer les cellules cancéreuses en laboratoire, ce qui a permis d'établir la faisabilité et la démonstration de principe requises pour produire des réponses immunitaires génétiquement instruites et ciblées. En 2003, Sadelain et ses collègues ont publié un rapport de recherche précurseur montrant que des cellules CAR-T humaines dirigées contre le CD19 pouvaient éradiquer les cellules leucémiques dans un modèle murin. Peu de temps après, des essais cliniques menés par différents groupes, dont celui du Dr Sadelain, ont démontré que la charge tumorale dans la leucémie lymphoïde chronique réfractaire et la leucémie aiguë lymphoblastique de l'adulte et de l'enfant pouvait être réduite avec succès et éventuellement devenir indétectable. Les premières thérapies à base de cellules CAR-T, ciblant le CD19, ont été approuvées par la Food and Drug Administration des États-Unis en 2017 pour une utilisation chez les enfants et les jeunes adultes atteints de leucémies aiguës réfractaires et de certains lymphomes réfractaires.

L'impact

À l'heure actuelle, des produits à base de cellules CAR-T ont été approuvés un peu partout dans le monde pour de multiples indications, notamment le lymphome à grandes cellules B, la leucémie aiguë lymphoblastique à cellules B, le lymphome à cellules du manteau et le lymphome folliculaire. La thérapie par cellules CAR-T a révolutionné le domaine du traitement des tumeurs malignes à cellules B récidivantes et réfractaires. Contrairement à la chimiothérapie cytotoxique conventionnelle ou à l'immunothérapie avec des anticorps monoclonaux, la thérapie par cellules CAR-T peut induire des réponses durables et complètes après un seul plan de traitement. De telles réponses découlent de la capacité des cellules CAR-T à se développer in vivo et à persister pendant plusieurs mois ou années, ce qui conduit à une efficacité thérapeutique continue et à un contrôle de la tumeur.

Des efforts sont en cours pour élargir le répertoire des cancers pouvant être traités par les cellules CAR-T en identifiant de nouveaux antigènes cibles dans les tumeurs solides. Le succès des cellules CAR-T a également nourri l'intérêt pour l'extension de leur application au-delà du cancer. Les cellules CAR-T présentent des taux de réponse élevés dans les maladies auto-immunes et sont étudiées comme traitements potentiels pour d'autres troubles, notamment la fibrose, les pathologies associées à la sénescence et les maladies infectieuses.

Shankar Balasubramanian, FRS
Professeur Herchel Smith de chimie médicinale, Département de chimie Yusuf Hamied, Université de Cambridge

David Klenerman, FRS, FmedSci
Professeur de chimie biophysique, Département de chimie Yusuf Hamied, Université de Cambridge

Pascal Mayer, Ph.D.
PDG et cofondateur d'Alphanosos; président honoraire de l'Institut d'Études Avancées de l'Université de Strasbourg (USIAS)

Décerné « pour la recherche fondamentale et appliquée ayant conduit à une méthode révolutionnaire et abordable de séquençage de l'ADN à grande échelle, qui a considérablement accéléré les découvertes dans les sciences de la vie et la médecine »

Les travaux

Balasubramanian, Klenerman et Mayer sont reconnus pour avoir développé les méthodologies sous-jacentes qui ont conduit au séquençage de l'ADN de nouvelle génération (NGS) Solexa-Illumina, une technologie qui a amélioré notre compréhension fondamentale de la vie, convertissant les biosciences en « grande science » en permettant un séquençage rapide, précis, peu coûteux et à grande échelle du génome ? le processus de détermination de la séquence complète de l'ADN de tout organisme.

Les travaux originaux de Balasubramanian et Klenerman faisaient intervenir des méthodes permettant d'observer une seule molécule d'ADN polymérase incorporant des monomères d'ADN marqués par fluorescence sur un brin croissant d'ADN hybridé à une matrice immobilisée. Ils ont eu la vision de saisir comment cette science pourrait être étendue et appliquée au séquençage d'une vaste gamme de molécules d'ADN immobilisées d'une manière qui apporterait d'énormes avantages en termes d'échelle, de rapidité et de coût. Ils ont cofondé la société Solexa, acquise plus tard par Illumina, pour rendre la technologie accessible au monde entier. Mayer a conçu et réalisé le développement initial du « séquençage massivement parallèle par synthèse basé sur des colonies d'ADN », d'abord dans les instituts de recherche de Glaxo-Wellcome et de Serono à Genève, puis au sein de la société dérivée Manteia Predictive Medicine, où il a été directeur scientifique. Cette technologie de cluster est un élément clé de la technologie de séquençage massivement parallèle de Solexa/Illumina. Manteia et sa propriété intellectuelle ont été acquises en 2004 par Solexa. Le NGS a eu ? et continue d'avoir ? un impact transformateur dans les domaines de la génomique, de la biologie et de la médecine. Il a permis d'améliorer par un facteur d'un million la vitesse et le coût par comparaison avec le premier séquençage du génome humain. En 2000, le séquençage d'un génome humain a pris plus de 10 ans et coûté plus d'un milliard de dollars : aujourd'hui, le génome entier de plusieurs humains peut être séquencé en une seule journée pour un coût inférieur à 1 000 $. Plus d'un million de génomes humains ont été séquencés et continuent d'être séquencés à grande échelle chaque année, de même que des génomes d'animaux, de plantes, de bactéries et de virus, permettant de mieux comprendre les variations du génome à travers la planète.

L'impact

Le NGS a eu un impact énorme sur les sciences de la vie. De nombreux aspects de la recherche fondamentale sur les mécanismes des systèmes vivants utilisent couramment aujourd'hui le séquençage à haut débit de l'ADN ou de l'ARN en guise de première lecture. La recherche clinique connaît une véritable révolution via l'application du séquençage du génome et des applications génomiques plus généralement afin de découvrir les causes sous-jacentes et les marqueurs de la maladie, ainsi que de nouvelles connaissances essentielles sur les causes génétiques et les signatures des cancers. Une vague de nouveaux diagnostics cliniques sont en voie d'émerger pour les cancers, les maladies génétiques rares et les maladies infectieuses, lesquels sont rendus possibles par le NGS d'échantillons de patients qui incluent désormais des prélèvements sanguins mini-invasifs. Pendant la pandémie de COVID-19, le NGS a joué un rôle essentiel dans la compréhension rapide de la cause virale de la maladie, puis dans l'identification et la surveillance de la propagation des nouveaux variants. Sans cette technique, les progrès vers les vaccins et d'autres interventions auraient été lents. On peut difficilement exagérer l'importance et l'impact du NGS. Il a donné lieu à une révolution en biologie, permettant la révélation d'une diversité génétique insoupçonnée chez l'homme et ses agents pathogènes avec des conséquences majeures dans de nombreux domaines, allant de la biologie cellulaire et du microbiome à l'écologie, à la médecine légale et à la médecine personnalisée.

Prix Canada Gairdner en santé mondiale John Dirks 2024

Les lauréats du Prix Canada Gairdner en santé mondiale John Dirks 2024 sont reconnus pour leurs réalisations exceptionnelles dans la recherche en santé mondiale.

Gagandeep Kang, FRS
Professeure adjointe, Christian Medical College, Vellore, Inde; directrice de l'entérologie, du diagnostic, de la génomique et de l'épidémiologie, Fondation Bill et Melinda Gates

Décerné « pour des recherches approfondies basées sur des cohortes épidémiologiques, environnementales et cliniques, portant sur les maladies entériques chez les enfants et leurs effets sur le parcours de vie, avec un impact significatif sur le développement de vaccins et la politique de santé en Inde et à l'échelle internationale »

Les travaux

Gagandeep Kang a reçu sa formation en médecine et en microbiologie au Christian Medical College (CMC), à Vellore dans le sud de l'Inde et est professeure de microbiologie au CMC. Par le biais de son groupe de recherche au CMC, la professeure Kang a entrepris d'importantes études de cohortes de naissances au niveau communautaire sur la croissance, le développement et les infections entériques chez les enfants s'étendant sur une vingtaine d'années. En utilisant les données et les connaissances issues de ces études, ainsi que des recherches immunologiques, mécanistiques, épidémiologiques et appliquées, la professeure Kang a produit de multiples renseignements sur les interactions complexes de l'environnement et des infections infantiles, de même que sur l'influence des infections antérieures sur la réponse ultérieure à la vaccination.

Dans des travaux interdisciplinaires approfondis s'appuyant sur l'épidémiologie appliquée, la compréhension moléculaire des infections et des agents infectieux, des essais cliniques et l'application des politiques, la professeure Kang a exploré les relations complexes entre les maladies entériques, la fonction intestinale et le développement physique et cognitif des enfants touchés. Elle a mené la plus grande étude de cohortes de naissances sur les infections à rotavirus au monde, démontrant que la protection après une infection naturelle est plus faible en Inde que dans les pays développés, ce qui a des conséquences importantes pour le contrôle de la maladie par la vaccination.

En tant que médecin et chercheuse, la professeure Kang a dirigé des études clés qui ont contribué à la mise au point de deux vaccins indiens contre le rotavirus et leur introduction dans le programme national de vaccination. Ces vaccins sont maintenant préqualifiés par l'OMS et ont commencé à être introduits dans des pays autres que l'Inde. La professeure Kang a élargi ses recherches et ses collaborations pour s'intéresser à d'autres agents pathogènes entériques, en particulier le choléra et la typhoïde, en vue d'introduire d'autres vaccins; elle a aussi travaillé sur des interventions nutritionnelles et pharmacologiques visant à améliorer l'efficacité des vaccins oraux, ainsi que sur la transmission, l'impact et l'efficacité des vaccins contre la COVID-19 dans le contexte indien.

L'impact

La professeure Kang a mis sur pied un programme de recherche compétitif, reconnu à l'échelle internationale, qui est centré sur l'Inde et les besoins prioritaires de l'Inde, tout en fournissant des informations précieuses et transposables à d'autres régions touchées par les infections entériques. En plus de comprendre le mécanisme de l'infection et ses effets sur les individus, le groupe de la professeure Kang a employé des systèmes d'information géographique faire le lien entre la prévalence du virus dans la collectivité et les études sur le coût de la maladie, ce qui a permis à l'Inde de devenir le seul pays à faible revenu à disposer d'estimations détaillées de la charge de morbidité pour lesquelles le rapport coût-efficacité de la vaccination pour de multiples états cliniques pouvait être prédit, et à mettre en place de nouveaux programmes de déploiement de vaccins. En 2019, les 26 millions d'enfants nés chaque année en Inde étaient admissibles à recevoir le vaccin antirotavirus, qui a le potentiel de réduire les infections, les complications connexes et les décès chez les enfants vulnérables.

Au-delà de l'excellence de ses recherches scientifiques, la professeure Kang est une cheffe de file exemplaire. Son approche de la recherche clinique et de la santé publique est ancrée dans un contexte communautaire pour identifier les problèmes devant être résolus par la science de laboratoire en Inde et, si nécessaire, par des collaborations internationales. En plus de son travail à Vellore, en Inde, la Dre Kang a relevé le défi de diriger, de 2016 à 2020, l'Institut des sciences et technologies de la santé translationnelle (THSTI), du Département de biotechnologie, dans le but d'établir les systèmes de science translationnelle nécessaires à l'écosystème indien de la recherche médicale. Les programmes lancés par l'Institut ont été essentiels pour soutenir les nombreux efforts de développement de vaccins chez les fabricants indiens et ils ont acquis une reconnaissance mondiale.

Prix Canada Gairdner Momentum 2024

Les lauréats du Prix Canada Gairdner Momentum 2024 sont des chercheurs à mi-carrière reconnus pour leurs contributions exceptionnelles à la recherche scientifique et démontrant un potentiel continu d'impact sur la santé humaine.

Meghan Azad, Ph.D.
Professeure de pédiatrie et de santé de l'enfant, chercheuse à l'Université du Manitoba, directrice des sciences et de la mobilisation des connaissances à l'Institut de recherche de l'Hôpital pour enfants du Manitoba, codirectrice du Laboratoire de découverte THRiVE, et titulaire de la chaire de recherche du Canada sur la nutrition précoce et les origines développementales de la santé et de la maladie au Centre interdisciplinaire d'allaitement du Manitoba (CMMI)

Décerné « pour la recherche sur la compréhension de la manière dont le lait maternel contribue à façonner le microbiome du nourrisson et sa santé tout au long de la vie »

Les travaux

Meghan Azad mène des recherches novatrices sur l'allaitement maternel, le lait maternel humain et le microbiome. Alors que les études précédentes étaient souvent de faible portée, ciblant étroitement des composants uniques du lait, incohérentes dans la définition de « l'allaitement maternel » et limitées par une certaine confusion (p. ex., sur le statut socio-économique), la recherche de la professeure Azad aborde ces nuances et ces lacunes pour produire de nouvelles informations sur la façon dont les pratiques d'alimentation du nourrisson et des centaines de composants différents du lait maternel influent sur la santé et la maladie tout au long de la vie. Étudiant plus de 3 000 enfants, l'équipe de la professeure Azad a montré qu'un allaitement maternel plus long et plus exclusif est associé à une composition corporelle plus saine et à un risque réduit d'asthme. Ces études fournissent en outre de nouvelles preuves que la méthode d'alimentation (c.-à-d., l'expression du lait par rapport à l'allaitement au sein) a de l'importance, peut-être parce que les composés bio-actifs du lait se dégradent pendant l'entreposage. En effet, son équipe a découvert que le pompage affecte le microbiome du lait humain et le partage des bactéries entre les mères et les nourrissons.

L'impact

La professeure Azad est une chef de file reconnue en recherche, dont les travaux novateurs ont repoussé les limites de la production et de l'application des connaissances dans les domaines importants de la nutrition infantile, de l'allaitement, de la santé maternelle et infantile et des origines développementales des maladies. De plus, elle est fortement vouée à l'enrichissement de la communauté scientifique au Canada grâce à son engagement à recruter et à former de nouveaux chercheurs, à soutenir la culture scientifique chez les enfants et le grand public, et à mobiliser les décideurs canadiens afin de promouvoir leur soutien à la science et à l'élaboration de politiques fondées sur des données probantes.

Meghan Azad est professeure de pédiatrie et de santé de l'enfant à l'Université du Manitoba. Elle est titulaire de la chaire de recherche du Canada sur la nutrition précoce et les origines développementales de la santé et de la maladie, et co-dirige le laboratoire de découverte THRiVE, où son équipe étudie comment la nutrition en début de vie façonne le microbiome du nourrisson et la santé de l'enfant. Elle a cofondé le Manitoba Interdisciplinary Lactation Centre (MILC) et dirige plusieurs équipes de recherche interdisciplinaires, dont l'International Milk Composition (IMiC) Consortium (7 pays; 18 chercheurs; 1 200 couples mère-enfant), et elle est directrice adjointe de l'étude CHILD, actuellement en cours, portant sur une cohorte de naissances longitudinale canadienne de 3 500 familles. En 2022, elle a reçu le prix Steacie pour les chercheurs en début de carrière.

Christian Landry
Professeur de biologie et de biochimie, Université Laval, et titulaire de la chaire de recherche du Canada sur les systèmes cellulaires et la biologie synthétique

Décerné « pour le développement de nouvelles approches combinant la biologie synthétique, l'évolution expérimentale et la biologie des systèmes pour répondre à des questions fondamentales sur les fonctions géniques pertinentes pour la santé et les maladies humaines »

Les travaux

Le groupe de recherche du professeur Landry intègre des approches novatrices en génétique, en génomique, en biologie des systèmes et en bioinformatique pour répondre à l'une des questions les plus anciennes de la biologie et de la recherche biomédicale : comment les mutations modifient le fonctionnement des cellules et leur performance. Comprendre les principes par le biais desquels les mutations se traduisent en phénotypes est au coeur de la génétique humaine et d'autres domaines comme la biologie évolutive et la biotechnologie. Le but premier de l'équipe du professeur Landry est de sonder la robustesse et la fonction des réseaux cellulaires, avec l'objectif à long terme de mieux comprendre comment des variations individuelles telles que des mutations provoquent des changements dans des traits complexes et, ultimement, des maladies. Au cours des six dernières années, il a développé de nombreux outils à haut débit qui permettent d'étudier des réseaux entiers d'interactions protéiques, comment ces réseaux peuvent être reprogrammés par des mutations et comment leur évolution passée peut influencer l'issue des mutations de la maladie.

L'impact

Le professeur Landry a apporté une perspective entièrement nouvelle à la biologie des systèmes, dans laquelle les réseaux, comme les interactions protéine-protéine et la signalisation cellulaire, sont étudiés dans le contexte des forces évolutives historiques afin de mieux comprendre leurs propriétés fondamentales. Son travail est d'une importance cruciale pour la santé et les maladies humaines, car tous les organismes évoluent selon les mêmes principes, y compris les agents pathogènes qui ont un impact sur les humains. Ses recherches plus récentes ont ciblé l'évolution de la résistance aux médicaments antifongiques, les courses à l'armement hôte-pathogène et les compromis évolutionnaires dans les processus et réseaux cellulaires, jusqu'aux recherches sur les interactions microbiennes dans la biologie des systèmes.

À long terme, l'analyse systématique des mutations à l'origine de la variation de phénotypes complexes tels que la résistance aux médicaments permettra de développer des médicaments moins susceptibles d'entraîner une résistance, ce qui est essentiel dans un contexte où les options de traitement sont limitées. Le professeur Landry a été élu dans la cohorte inaugurale du Collège de la Société royale du Canada. En 2017, il a reçu le prix commémoratif Steacie du CRSNG pour les chercheurs en début de carrière et, en 2020, le prix de mi-carrière de la SMBE pour ses contributions exceptionnelles. En 2021, il a reçu le prix d'excellence de l'Université Laval pour l'enseignement et le mentorat auprès d'étudiants des cycles supérieurs et de postdoctorants. Il contribue également à changer la façon dont la science est publiée et communiquée grâce à son travail rédacteur principal d'eLife et conseiller éditorial pour EMBO Review Commons, deux organisations qui remodèlent activement le domaine de la publication scientifique afin de le rendre plus transparent et équitable.

À propos de la Fondation Gairdner

Créée en 1957, la Fondation Gairdner est vouée à la réalisation de la vision de James A. Gairdner, qui est de reconnaître les contributions majeures de la recherche au traitement des maladies et à l'atténuation de la souffrance humaine. Par le biais des prestigieux Prix Canada Gairdner, la Fondation Gairdner célèbre les chercheurs les plus créatifs et les plus accomplis dont les travaux améliorent la santé et le bien-être des gens partout dans le monde. Depuis sa création, 419 prix ont été décernés à des lauréats de plus de 40 pays, et parmi ces lauréats, 98 ont reçu un prix Nobel.

La Fondation Gairdner est d'avis qu'il est important de se réunir pour discuter ouvertement de science afin de mieux mobiliser le public, de comprendre les problèmes auxquels nous sommes confrontés et de travailler ensemble pour trouver des solutions. Depuis sa création, de nombreux événements et programmes de sensibilisation ont été élaborés dans le but d'inspirer la prochaine génération d'innovateurs scientifiques et de promouvoir une société informée.

https://gairdner.org/

Pour plus de renseignements, veuillez contacter :

Sommer Wedlock

Vice-présidente exécutive, Fondation Gairdner
[email protected]



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