MONTRÉAL, le 11 oct. 2023 /CNW/ - Pour une première fois en près de soixante-dix ans d'existence de l'établissement, la centaine de profs du Collège Regina Assumpta se voient obligés de déclencher la grève pour dénoncer la fermeture de la part de la direction et la détérioration déplorable des relations de travail. Le syndicat souhaite limiter le plus possible l'impact de ces moyens de pression sur les élèves et leurs parents.
«?Nous aimons notre établissement et avons à coeur la réussite de nos élèves. C'est ultimement pour eux que nous piquetons aujourd'hui, pour une amélioration des conditions d'enseignement au Collège et pour obtenir une convention collective à l'image des défis de 2023. Qu'attend la direction générale pour mandater ses négociateurs ? », se demande Patrick Lupien, président du Syndicat des enseignantes et enseignants du Collège Regina Assumpta (SEECRA-CSN). Après une quinzaine de séances de négociation, dont trois en conciliation, la partie patronale se braque et ne suggère aucune solution.
«?Nos membres, qui participent à une négociation coordonnée de l'enseignement privé, savent que d'autres collèges consentent à ces demandes constructives et logiques pour la réussite éducative. Faire la grève est une action forte, jamais prise à la légère. Nous les appuyons sans réserve dans leurs revendications, pour le bien des jeunes?», précise Caroline Quesnel, présidente de la Fédération nationale des enseignantes et des enseignants du Québec (FNEEQ-CSN).
«?En ces temps de pénurie, alors que l'éducation doit être une priorité nationale, il faut tout mettre en oeuvre pour valoriser et retenir celles et ceux qui déploient énergie et coeur afin de bien former les élèves. Ça passe forcément par de meilleures conditions de travail, dans les classes?», ajoute Katia Lelièvre, troisième vice-présidente de la CSN.
«?La direction du Collège Regina Assumpta a la responsabilité d'offrir des conditions qui soient favorables au bien-être de son personnel. Celles-ci sont garantes des conditions d'études et de la qualité de l'enseignement offertes aux jeunes. Nous saluons le courage et la détermination des membres du SEECRA-CSN et serons à leurs côtés aussi longtemps qu'il le faudra.?», note solidairement Bertrand Guibord, secrétaire général du Conseil central du Montréal métropolitain (CCMM-CSN)
Fort d'une banque de trois jours de grève votée à 97 % par les membres le 19 septembre dernier, d'autres journées de débrayage pourraient donc s'ajouter. La convention collective est échue depuis le 30 juin 2022.
Fondée en 1969, la Fédération nationale des enseignantes et des enseignants du Québec (FNEEQ-CSN) regroupe quelque 35?000 membres oeuvrant à tous les niveaux en éducation, de la maternelle à l'université, dans 43 établissements privés, 46 cégeps et 12 universités.
Fondée en 1921, la CSN est la première grande centrale syndicale québécoise et elle compte 325?000 membres, dont près de 80?000 dans le secteur de l'éducation et de l'enseignement supérieur.
Le Conseil central du Montréal métropolitain (CCMM-CSN) regroupe plus de 100?000 membres issus de tous les secteurs d'activité, répartis au sein de quelque 400 syndicats à Montréal, à Laval, à Eeyou Istchee Baie James et au Nunavik.
SOURCE CSN
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