Le Conseil des ministres adopte la Stratégie Sahel du gouvernement belge

BRUXELLES, 07 July 2023 / PRN Africa / -- Sur proposition des ministres Dedonder, Lahbib et Gennez, le Conseil des ministres a officiellement adopté, ce vendredi 7 juillet, la Stratégie intégrée pour la région du Sahel, réaffirmant ainsi la priorité que constitue cette région pour la Belgique. Fruit d'un processus consultatif approfondi et inclusif, cette stratégie démontre l'engagement de la Belgique à mobiliser tous les acteurs de sa politique étrangère dans la région comme la Défense, les Affaires étrangères et la Coopération au développement, ainsi que l'Institut Egmont.

La Stratégie Sahel reflète l'approche globale de la Belgique, mettant l'accent sur la coordination et la concordance des actions de tous les acteurs impliqués. Dans cet esprit, les acteurs de la coopération non-gouvernementale belge engagés dans la région ont également été sondés sur leurs priorités en la matière. Cette stratégie incarne une vision partagée visant à promouvoir un voisinage européen sûr et stable, la sécurité humaine et la défense des droits humains, l'Etat de droit et la bonne gouvernance, la sécurité économique et la prospérité durable, ainsi que le maintien d'un partenariat solidaire et fiable au Sahel. Ces cinq objectifs communs sont au coeur de cette stratégie qui est également étroitement liée à la Stratégie nationale de sécurité de la Belgique.

Compte tenu de la relation étroite entre les pays du Sahel (le Burkina Faso, le Mali, la Mauritanie, le Niger et le Tchad) et leurs pays voisins, notamment les États côtiers du golfe de Guinée et les pays du Maghreb, le concept de région du Sahel y est défini de manière large et en accord avec les concepts développés par l'Union européenne, les Nations Unies et l'Union africaine.

Les acteurs chargés de mettre en oeuvre cette stratégie seront guidés par plusieurs principes directeurs, notamment l'approche globale (qui va désormais au-delà de l'ancien 3D pour « Défense, Diplomatie, Développement »), l'analyse continue et conjointe des risques et du contexte, la recherche de durabilité et d'appropriation locale, ainsi que la sensibilité aux conflits. L'écoute des partenaires locaux dans la mise en oeuvre de cette stratégie est également à souligner. Leur implication est en effet essentielle pour garantir l'efficacité et la pertinence des actions entreprises par la Belgique au Sahel.

Grâce à cette stratégie nationale, la Belgique vise aussi à contribuer à la mise en oeuvre de la Stratégie intégrée de l'Union européenne pour le Sahel, tout en s'alignant sur les objectifs de l'Agenda 2030 des Nations Unies et de l'Accord de Paris sur le changement climatique.

La ministre de la Défense Ludivine Dedonder : "La Défense travaille avec le Niger depuis plus de 50 ans. Il m'a donc paru évident de coordonner nos actions avec nos partenaires des Affaires étrangères et de la Coopération au développement, et ainsi mettre pleinement en oeuvre l'approche globale. En travaillant ensemble sur les trois domaines, l'impact de l'ensemble est bien plus important que l'impact possible de chaque domaine pris isolément. Un environnement sûr est la base de la confiance dans le gouvernement et du développement futur de la société. Notre approche globale est un exemple pour d'autres pays, qui sont très intéressés par nos projets uniques".

La ministre des Affaires étrangères Hadja Lahbib : "Pour la première fois, cette stratégie prévoit une approche globale, qui répond à la complexité des liens entre climat, sécurité et paix. Diplomatie, défense et développement travailleront ensemble pour apporter la meilleure réponse à ces défis, chacun avec son expertise, son expérience vers un objectif commun : prévenir les conflits, construire la paix et favoriser la résilience des communautés locales. Une approche qui se veut aussi collaborative".

La ministre de la Coopération au développement Caroline Gennez : "Avec cette nouvelle stratégie intégrée, nous abordons en profondeur les problèmes du Niger. Il n'y a pas de progrès et de développement sans sécurité, mais aussi pas de sécurité sans développement. C'est notre point de départ. On peut continuer à construire des écoles, mais cela ne rapportera pas assez si les enfants ne peuvent pas se déplacer en toute sécurité. Et il est difficile pour l'armée et la police de faire leur travail s'il n'y a pas de logement ou de soutien adéquat".

SOURCE Affaires étrangères, Commerce extérieur et Coopération au développement, Belgique