MONTRÉAL, le 18 avril 2023 /CNW/ - En commission parlementaire aujourd'hui à propos du projet de loi visant à encadrer le travail des enfants, la CSN s'est dite tout à fait en accord avec l'imposition d'un âge minimal de 14 ans pour occuper un emploi. Idem en ce qui concerne l'encadrement du nombre d'heures de travail par semaine ainsi que les moments durant lesquels ces heures peuvent être effectuées. La centrale syndicale s'est toutefois montrée préoccupée par les demandes d'exception formulées par certains groupes, qui pourraient miner le principe même de la loi à venir.
«?Nous sommes heureux de voir que le projet de loi reprend l'essentiel des consensus développés au sein du Comité consultatif sur le travail et la main-d'oeuvre du gouvernement (CCTM) auquel nous avons participé avec d'autres organisations syndicales et patronales. Son objectif est d'assurer la réussite scolaire et la santé et sécurité de nos enfants, déclare Caroline Senneville, présidente de la CSN. On demande que la porte soit fermée le plus possible aux exceptions.?»
Il faut savoir par ailleurs que Québec accuse un grand retard sur le resserrement des normes entourant le travail des enfants, alors que la plupart des autres provinces l'ont déjà encadré de façon plus stricte. «?Au Québec, il n'y a à l'heure actuelle qu'un minimum d'encadrement, rien au niveau de l'âge minimal et d'un nombre maximal d'heures de travail, affirme François Enault, 1er vice-président de la CSN. Ce projet de loi doit être adopté rapidement et reposer sur une ligne claire, et non sur des demandes de dérogation.?»
Une économie solide??
Le ministre du Travail aurait tort de donner raison aux lobbys patronaux qui réclament des exceptions. Même en période de rareté de main-d'oeuvre. «?Oui, il faut trouver des solutions à la pénurie. Mais ce n'est pas en mettant des préados à l'ouvrage qu'on va avoir une économie saine et robuste?», ajoute le vice-président. En effet, l'économie d'aujourd'hui, comme celle de demain, ne doit pas compter sur des enfants pour faire fonctionner ses entreprises. Elle doit compter sur des citoyennes et des citoyens qui auront eu la chance de compléter leur formation et leur développement, afin de contribuer à l'évolution économique et sociale du Québec.
«?Un jeune de 11, 12 ou 13 ans, sa place est sur les bancs d'école ou sur les terrains de jeux, pas ailleurs. Il aura toute sa vie pour travailler?», conclut François Enault.
Pour consulter le mémoire de la CSN : https://www.csn.qc.ca/2023-04-14_memoire_pl19_csn/
À propos
Fondée en 1921, la CSN est la première grande centrale syndicale québécoise. Composée de près de 1?600 syndicats, elle défend plus de 330?000 travailleuses et travailleurs de tous les secteurs d'activité et prend part à plusieurs débats de fond de la société québécoise pour une société plus solidaire, démocratique, équitable et durable.
SOURCE CSN
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