Le Lézard
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Sujets : Sondages, Opinions et Recheches, Services aux petites entreprises, Investissement Socialement Responsable, ESG

Les enjeux ESG au coeur de la chaîne d'approvisionnement des entreprises canadiennes


Un récent sondage de KPMG au Canada révèle que près des deux tiers des petites et moyennes entreprises adhèrent aux principes ESG dans leur chaîne d'approvisionnement; toutefois, la moitié d'entre elles peinent à présenter un bilan ESG concluant.

MONTRÉAL, le 1er nov. 2022 /CNW/ - Face aux pressions croissantes exercées par leurs parties prenantes, les entreprises canadiennes réévaluent l'ensemble de leur chaîne d'approvisionnement afin de déterminer les impacts humains, environnementaux et socioéconomiques de leurs produits ou services, révèle une récente étude de KPMG au Canada.

Près des deux tiers (64 %) des PME canadiennes interrogées par KPMG affirment tenir compte des principes environnementaux, sociaux et de gouvernance (ESG), y compris le changement climatique, dans la gestion de leur chaîne d'approvisionnement. De même, 63 % d'entre elles ont déclaré avoir embauché, ou prévoir d'embaucher, un « responsable de l'approvisionnement éthique » pour s'assurer que leurs fournisseurs respectent leurs valeurs ESG, en théorie et en pratique, surveiller les pratiques et aider les fournisseurs non conformes à corriger le tir.

« Les efforts déployés ces dernières années par les multinationales et les gouvernements pour intégrer les enjeux ESG dans leur processus d'approvisionnement ont porté leurs fruits, car de plus en plus de fournisseurs, grands et petits, s'efforcent d'adhérer à des normes sociales et environnementales », affirme Jean-François Letarte, associé, Services-conseils en chaîne d'approvisionnement, Services-conseils - Management, chez KPMG au Canada. « La pandémie mondiale de COVID-19 et le conflit entre la Russie et l'Ukraine ont mis en évidence les vulnérabilités des chaînes d'approvisionnement et placé les enjeux ESG au premier plan des préoccupations des entreprises. La chaîne d'approvisionnement n'est plus une simple fonction administrative. Aujourd'hui, tant le public et les consommateurs que les investisseurs et, de plus en plus, les organismes de réglementation du monde entier attendent des entreprises qu'elles concrétisent leurs engagements ESG. »

Selon M. Letarte, spécialiste national en transformation de la chaîne d'approvisionnement de KPMG, « il ne suffit plus de savoir ce que fait votre fournisseur de niveau 1. On attend des dirigeants d'entreprise qu'ils agissent en amont, sur tous les matériaux, les effectifs et les facteurs environnementaux qui entrent dans la composition du produit ou du service, et qu'ils influencent la chaîne d'approvisionnement au-delà du niveau 1, jusqu'aux niveaux 2, 3 et ainsi de suite. Les organisations ayant une chaîne d'approvisionnement bien établie transmettent leurs attentes et leurs normes à leur base de fournisseurs et mettent en place des programmes pour surveiller, évaluer et influencer ceux-ci en formulant des exigences claires, notamment dans leurs contrats d'achats critiques.

« L'entreprise doit se montrer déterminée à atteindre ses objectifs ESG dans l'ensemble de ses opérations, y compris les achats. C'est une chose d'avoir des politiques et d'observer les progrès d'une année à l'autre, mais il lui faut aussi intégrer les enjeux ESG dans ses pratiques et leur consacrer des ressources, puis surveiller les résultats et ajuster les mesures au fil du temps. »

Les enjeux ESG, facteurs essentiels de la chaîne d'approvisionnement

« La plupart des entreprises peinent à mettre en oeuvre concrètement leurs politiques ESG. Une fois le bilan initial établi, elles ont du mal à réaliser des progrès réels pour atteindre leurs objectifs ESG », souligne M. Letarte.

Invitées à énumérer les obstacles qui freinent leur élan, les PME interrogées ont mentionné le resserrement et la modification fréquente des exigences réglementaires, des lacunes en matière de technologie et d'outils efficaces de mesure et de suivi des initiatives ESG, ainsi que le manque de compétences et d'expertise pour mettre en oeuvre les solutions, facteurs qui sont aggravés lorsqu'aucune mesure ESG appropriée n'a été établie avec les fournisseurs, ajoute-t-il.

Et c'est pourquoi la plupart des entreprises ne parviennent pas à communiquer clairement leurs engagements et à faire état de leurs progrès. Six PME sur dix (59 %) reconnaissent qu'elles « peinent à présenter un bilan concluant de leurs activités ESG » et 61 % ont du mal à surmonter le scepticisme des parties prenantes ou la perception d'écoblanchiment. Un pourcentage similaire (61 %) voudrait pouvoir s'appuyer davantage sur un cadre externe de certification ou de validation de leurs données ESG.

« À défaut de mettre en place des mécanismes efficaces en amont et en aval de leurs opérations, les entreprises ne sauront pas si les investissements portent leurs fruits - et elles perdront la confiance des investisseurs, des clients et des employés, déclare-t-il. Comme les exigences concernant la communication d'informations et le suivi sont très élevées, les entreprises doivent agir rapidement et de la bonne façon.

« Les organisations bien établies se distinguent par l'accessibilité et la fiabilité de leurs données sur les fournisseurs, que celles-ci proviennent de systèmes internes ou de sources externes. Une fois combinées aux données transactionnelles des systèmes d'information de l'entreprise, les données provenant de tiers fournissent de précieuses informations et permettent d'améliorer les capacités essentielles de simulation et de gestion prédictive de la chaîne d'approvisionnement. Toutes les données servent à informer et à prendre de meilleures décisions commerciales, et les données ESG ne font pas exception à cette règle », conclut M. Letarte.

Droits de la personne et impact social

Selon Katie Dunphy, associée des Services-conseils en matière d'enjeux ESG de KPMG au Canada, « le public, les clients, les investisseurs et les autres parties prenantes attendent des organisations qu'elles divulguent leur impact en matière de droits de la personne. Ils posent des questions de plus en plus complexes sur les problèmes sociaux, de l'esclavage moderne à l'approvisionnement socialement responsable, qui sont directement ou indirectement liés à leurs activités. À défaut de bien cerner et gérer ce type de risques, elles s'exposent à une érosion de la confiance, à une atteinte à leur réputation et à d'autres répercussions juridiques et commerciales.

« Le sujet des droits de la personne revient régulièrement dans nos entretiens avec les clients qui sont de plus en plus nombreux à solliciter des conseils pour orienter leurs efforts en s'inspirant d'un cadre mondial fondé sur des principes, comme les Principes directeurs des Nations unies relatifs aux entreprises et aux droits de l'homme, poursuit Mme Dunphy.

« Il s'agit de questions complexes qui peuvent en décourager plusieurs. Les entreprises de tous les secteurs ont la responsabilité de respecter les droits de la personne. Elles doivent donc gérer les risques à cet égard au sein de leurs propres activités, mais aussi dans leur chaîne de valeur et leurs relations commerciales. En raison de l'attention croissante portée à ces sujets critiques, les parties prenantes exigent des informations plus étoffées et de meilleure qualité. Et c'est pourquoi les entreprises doivent faire preuve d'une plus grande transparence et communiquer clairement leurs résultats, quelle que soit l'étape où elles en sont dans leur parcours ESG », conclut-elle.

KPMG au Canada a mené une enquête auprès des propriétaires ou hauts dirigeants de 503 petites et moyennes entreprises canadiennes entre le 16 août et le 1er septembre 2022 à l'aide de la plateforme en ligne Methodify du Schlesinger Group. Trente-deux (32) pour cent des entreprises qui ont répondu indiquent un chiffre d'affaires annuel brut de plus de 500 millions $; 26 % entre 300 et 499 millions $; 18 % entre 200 et 299 millions $; 16 % entre 100 et 199 millions $; et 8 % de moins de 50 millions $. La vaste majorité (85 %) des PME qui ont participé au sondage sont des sociétés fermées, et celles qui forment les 15 % restant sont des sociétés ouvertes. Cinquante-sept pour cent des PME sont des entreprises familiales.

Un mot sur KPMG au Canada 

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SOURCE KPMG LLP


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