QUÉBEC, le 29 nov. 2021 /CNW Telbec/ - Le Comité consultatif sur les changements climatiques rend public son avis transmis au ministre de l'Environnement et de la Lutte contre les changements climatiques intitulé « Le Québec carboneutre, une contribution essentielle pour le futur ». Il s'agit d'une première pour cet organisme permanent et indépendant, un an après l'adoption de la loi qui l'instaurait, et quelques mois seulement après le début de ses travaux.
Comme tous les avis que produira le Comité, « Le Québec carboneutre » a un double but :
Cette publication survient, comme le prévoit la loi, 30 jours après sa transmission au ministre. L'avis a été élaboré dans le contexte de la 26e Conférence des parties (CdP-26) à la Convention-cadre des Nations Unies sur les changements climatiques, qui a eu lieu à Glasgow entre le 1er et le 13 novembre derniers. « Au sein du Comité, nous nous sommes mobilisés pour pouvoir transmettre nos recommandations au ministre et finaliser le rapport avant le début de la CdP-26. Nous trouvions important d'apporter notre contribution, en cette période cruciale pour l'avenir du Québec et de la planète, à la nécessaire mobilisation de toutes et de tous. Cet avis est le fruit d'un travail collectif et de l'engagement de l'ensemble des membres du Comité, que je remercie chaleureusement », a indiqué le président du Comité, le professeur Alain Webster.
Dans ce contexte international, le Québec est amené à viser, comme le recommande la communauté scientifique, l'atteinte de la carboneutralité dans les plus brefs délais, au plus tard d'ici 2050. Le Comité recommande à cet effet l'adoption rapide d'une cible de carboneutralité juridiquement fondée, au sens de la Loi sur la qualité de l'environnement. Cette cible devrait ensuite être accompagnée d'une stratégie ambitieuse et crédible constituant la feuille de route à long terme pour atteindre cet objectif.
Le Comité recommande également la mise en place d'un dispositif de suivi et de planification de l'action climatique à court et moyen termes, sous la forme d'un budget carbone. Ce dispositif permettrait un meilleur suivi de la trajectoire du Québec vers la carboneutralité et agirait en complémentarité avec le plafonnement de près de 80 % des émissions de gaz à effet de serre que le gouvernement du Québec effectue dans le cadre de la mise en oeuvre du marché du carbone.
Un renforcement de l'action climatique est également requis à court terme pour que le Québec se positionne sur une trajectoire compatible avec l'objectif « de poursuivre l'action menée pour limiter l'élévation de la température à 1,5 °C », conformément à l'accord de Paris auquel il s'est déclaré lié. Le Comité recommande donc de renforcer le leadership structurant de l'État québécois, d'intensifier la coordination de l'action gouvernementale et de mobiliser toute la société pour relever collectivement ce défi exceptionnel. Le Comité propose également d'élaborer pour 2023 un premier bilan du Québec en vertu de l'article 14 de l'accord de Paris. Ce bilan serait l'occasion d'évaluer la pertinence de devancer l'atteinte de la carboneutralité et de rehausser la cible de 2030, qui constitue pour le Comité un minimum dans cette trajectoire vers la carboneutralité.
Finalement, dans le cadre de la CdP-26, selon le Comité, le gouvernement du Québec devait inscrire son action climatique dans les efforts déployés à l'échelle planétaire, en tant qu'État fédéré soucieux d'intégrer adéquatement les grands enjeux climatiques et de jouer pleinement son rôle sur la scène internationale. Il devait donc intégrer à sa stratégie quelques-unes des principales orientations internationales et, en particulier :
Les recommandations du Comité se basent sur un état des connaissances concernant les changements climatiques et sur une appréciation de l'action du Québec, de ses forces et de ses enjeux. Les nombreux rapports scientifiques et les événements météorologiques extrêmes des derniers mois rappellent que les changements climatiques sont en cours et s'accélèrent. Pour Alain Webster, « le climat que nous léguerons aux générations qui nous suivent n'est pas une fatalité. Il sera la résultante des actions individuelles et collectives menées ici comme à l'étranger. Le Québec dispose d'atouts stratégiques pour réussir cette transition juste vers la carboneutralité. Le Québec doit et peut en faire plus. Cette transition contribuera également à construire une société plus innovante, plus juste tant sur le plan intragénérationnel qu'intergénérationnel, ainsi qu'une société plus à l'écoute des aspirations de sa jeunesse. »
Liens connexes
SOURCE Comité consultatif sur les changements climatiques
Ces communiqués peuvent vous intéresser aussi
|