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Le journalisme et les relations publiques ont un but commun : transmettre l'information de façon éthique et digne de confiance


L'auteur d'un article dessert les deux professions en présentant leur relation comme un équilibre entre pouvoirs divergents

TORONTO, le 4 mai 2021 /CNW/ - Le récent article de Jaigris Hodson publié dans TheConversation.com ("Stopping misinformation means fixing the relationship between journalism and PR") soulève certaines questions que la Société canadienne des relations publiques (SCRP) s'est elle-même posées. Avec l'augmentation de la désinformation et de la mésinformation, quels sont les rôles des relations publiques et du journalisme?

Débutons cette discussion par une définition des relations publiques. La SCRP les définit comme « la gestion stratégique des relations entre une organisation et ses divers publics, par l'entremise de la communication, afin d'en arriver à une compréhension mutuelle, à la réalisation d'objectifs organisationnels et dans le but de servir l'intérêt public. » Relisons cette phrase. Elle contient deux propositions significatives illustrant ce que nous faisons : « arriver à une compréhension mutuelle » et « servir l'intérêt public ». Ça signifie être entièrement transparent, honnête et tenir compte de l'intérêt public dans toutes nos déclarations. C'est crucial.

Maintenant, penchons-nous sur le Code de déontologie de la SCRP, qui se trouve sur le site Web de la SCRP, afin que le public sache qui nous sommes, ce que nous faisons et quelles normes nous guident. Tout lecteur qui consulte l'information produite par un membre de la SCRP ou un employeur embauchant un professionnel des relations publiques souhaite savoir à qui il peut faire confiance. Dans le cas des membres de la SCRP, le Code en dit long à leur sujet, car il traite d'honnêteté, d'équité, d'intégrité, de véracité, de confidentialité et de conflits d'intérêt. Les membres de la SCRP se conforment à ce code rigoureux dans toutes leurs réalisations. Des recherches menées par la SCRP en 2020 ont démontré que non seulement les Canadiens appuient-ils largement ce code parmi les plus stricts, mais aussi que dans une mesure de 83 %, le public se dit d'accord avec le fait que la SCRP a un rôle à jouer dans l'amélioration du code des normes professionnelles. Pour se faire tout à fait transparente, la SCRP a ajouté sur son site Web accessible au grand public un Registre des relations publiques indiquant le nom des professionnels ayant signé le Code.

Il y a fort consensus (accord de 80 % à la fois chez les professionnels des communications et des relations publiques et chez le public en général) à l'effet que la SCRP devrait offrir de la formation, du soutien aux professionnels et un agrément obligatoire. Le programme d'agrément en relations publiques (ARPMD) de la SCRP est expressément conçu à ces fins. Le grand public comme les communicateurs canadiens comprennent la valeur du programme ARPMD. Le public est davantage porté à faire confiance aux organisations qui embauchent des professionnels détenant le titre ARPMD. Dans une mesure de 67 %, les Canadiens croient que les organisations ne devraient embaucher que des professionnels des communications et des relations publiques ayant obtenu le titre ARPMD.

Certaines préoccupations soulevées par Dr Hodson dans son article inquiètent tout autant notre organisation. La mésinformation et la désinformation sont des problèmes planétaires. Où avez-vous lu ce « fait »? Provient-il d'une  publication renommée, d'une lettre ouverte, d'un publi-reportage ou peut-être d'une satire des médias sociaux? La SCRP a récemment publié Les fausses nouvelles afin d'aider les gens à identifier la mésinformation et la désinformation et ainsi en enrayer la propagation. Nous sommes d'accord avec la Fondation canadienne du journalisme sur le fait que tout le monde doit avoir accès à des sources de nouvelles et d'information fiables pour participer à notre démocratie.  

« La confiance du public est essentiel à notre travail », déclare Wayne Knorr, président de la SCRP. « La COVID-19 nous a confrontés à une crise de santé où la communication n'a jamais été aussi critique. Imaginez que les messages sur la distance sociale, le port du masque ou l'importance des vaccins ne nous soient pas parvenus. Oui, il existe aussi de la mésinformation et c'est pour cette raison que nous pressons tous le monde d'en considérer la source et de ne partager que l'information en provenance de sources réputées. Nos membres s'efforcent d'être de telles sources réputées pour nos publics. »

Selon le baromètre de confiance Edelman 2021, la confiance du public envers l'ensemble des sources d'information est à son plus bas. Par contre, dans 15 pays sur 27, la confiance envers les médias a légèrement augmenté. Il semble que la population commence à adopter une approche plus critique face à l'information. Les gens apprennent à tenir compte de la source et cherchent à corroborer l'information. Nous avons donc espoir qu'à l'avenir, continuer à mettre en valeur le rôle des relations publiques et du journalisme servira à éduquer le public sur la façon d'identifier la fausse information et les moyens de l'enrayer.

En tant que professionnels des relations publiques, nos liens avec les journalistes sont importants, dit M. Knorr. Les liens entre les professionnels des relations publiques et les journalistes peuvent toujours s'améliorer, mais considérer ces liens comme un « équilibre de pouvoirs » va à l'encontre de ce que nous avons appris et de notre façon de pratiquer. »

Les journalistes présentent des reportages riches de sens et partagent des renseignements vitaux avec les Canadiens, un rôle plus important que jamais face à la pandémie mondiale. En tant que professionnels des relations publiques, nous souhaitons nous assurer qu'ils obtiennent leurs faits de la part de sources dignes de confiance. Les journalistes qui vérifient les faits que nous leurs donnons et qui consultent d'autres sources ne font que renforcer le lien entre nous quand ils constatent la véracité de notre information. Nous croyons qu'il est dans l'intérêt public que les reportages présentent divers points de vue et nous ne refusons pas cet examen rigoureux. Nous croyons fermement en notre vérité.

L'auteur insiste sur les dommages que la pratique des relations publiques contraire à l'éthique cause à la confiance du public et nous sommes tout à fait d'accord avec lui. L'éthique est une arme à deux tranchants. Veiller au maintien des normes journalistiques est important pour préserver le lien qui informe et mobilise le public, plutôt que d'exposer ce dernier aux pratiques contraires à l'éthique, sans autre vérification de la part des journalistes ou des associations professionnelles.

« Comme dans bien des professions, on retrouve toujours quelques éléments qui en salissent la réputation, conclut M. Knorr. Certains se présentent comme des professionnels de la communication sans détenir quelque affiliation professionnelle que ce soit. À la SCRP, nous prenons l'éthique au sérieux. Nous prenons les normes professionnelles au sérieux. Et nous prenons nos membres au sérieux. »

SOURCE Société canadienne des relations publiques


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